Août 1572 : Marguerite de Valois, sœur du Roi Charles IX est catholique. Pour renforcer la France, Catherine de Médicis, sa mère, la marie de force au protestant Henri de Navarre. Mais le massacre de la Saint-Barthélemy qui s’annonce. Sacrifiée à la raison d’État, Margot va connaître cependant l’amour avec un autre Huguenot : le seigneur de la Mole.
En 1994, la fresque historique de Patrice Chéreau sur les tueries de la Saint-Barthélemy bouleverse le genre, tel un somptueux ballet sanglant. Et fait écho à d’autres guerres civiles, en Yougoslavie et au Rwanda.
-Télérama
Jazz, politique et décolonisation s’entremêlent dans ce grand huit historique qui révèle un incroyable épisode de la guerre froide. En 1961, la chanteuse Abbey Lincoln et le batteur Max Roach, militants des droits civiques et figures du jazz, interrompent une session du Conseil de sécurité de l’ONU pour protester contre l’assassinat de Patrice Lumumba, Premier ministre du Congo nouvellement indépendant. Dans ce pays en proie à la guerre civile, les sous-sols, riches en uranium, attisent les ingérences occidentales. L’ONU devient alors l’arène d’un bras de fer géopolitique majeur et Louis Armstrong, nommé “Ambassadeur du Jazz », est envoyé en mission au Congo par les États-Unis, pour détourner l’attention du coup d’État soutenu par la CIA…
On ressort les manuels d’histoire ! À la page « Indépendance et construction des nouveaux États », au programme de première. S’il est acquis depuis longtemps que la Belgique a commis les pires atrocités au Congo dans les années soixante, le regard que porte le documentaire « Soundtrack to a Coup d’État » sur la période est assez nouveau. -France Inter
Un acteur incarnant Dracula dans un restaurant de Transylvanie s’enfuit de la représentation, poursuivi par les clients et les propriétaires désireux de tuer le « vampire ». Parallèlement, un jeune cinéaste met sa créativité à l’épreuve des possibilités illimitées d’une fausse IA, créant un mélange surprenant d’histoires diverses, d’hier et d’aujourd’hui, sur le mythe originel de Dracula.
Dans la fiction du cinéaste roumain, en lice pour le Léopard d’or, un scénariste teste différents récits de vampire à l’aide de l’intelligence artificielle. Une tragi-comédie excessive, hilarante et désespérée.
-Le Monde
En rebond avec la sortie du film, qui raconte le tournage d’À bout de souffle, Nouvelle Vague de Richard Linklater le 8 octobre 2025, à retrouver chez nos voisins du Star, nous vous proposons de redécouvrir le premier film de Jean-Luc Godard en projection pellicule 35mm (trop classe, non ?).
Marseille, un mardi matin. Michel Poiccard vole une voiture de l’U.S. Army et prend la route nationale en direction de Paris. Énervé par une 2CV qui n’ose pas dépasser un camion, Michel double en plein virage et se fait prendre en chasse par un motard. Paniqué, il abat le policier d’un coup de revolver et s’enfuit. Le lendemain, en arrivant à Paris, Michel retrouve une jeune étudiante américaine, Patricia, avec laquelle il a une liaison amoureuse libre. Elle veut devenir journaliste et, pour pouvoir financer ses études à la Sorbonne, vend le New York Herald Tribune sur les Champs-Élysées…
Le premier Godard est d’abord un hommage aux petits polars secs importés de Hollywood. Mais l’essentiel est ailleurs : dans « le renouvellement du style cinématographique », comme on disait dans Radio-Cinéma, l’ancêtre de Télérama. « JLG », et lui seul, marqua à ce point son territoire : montage, bande-son. Ce grand coup de neuf demeure un moment de rupture.
-Télérama
Orsolya est huissière de justice à Cluj, en Transylvanie. Elle doit un jour expulser un sans-abri qui vit dans le sous-sol d’un immeuble du centre-ville transformé en hôtel de luxe. Un événement inattendu la met brusquement face à ses contradictions.
Le nouveau film de Radu Jude est un engin redoutable, complètement fauché et radicalement percutant. S’y racontent les grands mouvements de la Roumanie contemporaine à travers la crise introspective d’une héroïne bien de son époque. -Troiscouleurs.fr
Emilie fait un film pour tenter de saisir le plus grand mystère de l’univers : sa mère, Meaud. Enfant brisée, mère punk, grand-mère géniale, féministe spontanée, elle fascine autant qu’elle rend dingue. Une odyssée intime, un voyage dans le labyrinthe de la psyché.
Pour la toute première sortie du distributeur Blue Note Films et en compagnie du GNCR, Le Cosmos a le plaisir d’accompagner le film Invention de Courtney Stephens repéré lors du très cher festival EntreVues à Belfort, où le film a été récompensé. Vous avez peut-être aperçu la comédienne Callie Hernandez dans Under the Silver Lake de David Robert Mitchell…
Après la mort inattendue de son père conspirationniste, sa fille reçoit comme héritage le brevet d’une machine médicale expérimentale. C’est à travers la découverte de cette invention et de la rencontre avec celles et ceux qui connaissaient son père qu’elle va peu à peu faire son deuil.
Le Nouvel An approche et les ateliers textiles de Zhili sont quasi-déserts. Les quelques ouvriers qui restent peinent à se faire payer avant de partir. Des rives du Yangtze aux montagnes du Yunnan, tout le monde rentre célébrer la nouvelle année dans sa ville natale. Pour Shi Wei, c’est aussi l’occasion de se marier, ainsi que pour Fang Lingping. Son mari, ancien informaticien, devra la suivre à Zhili après la cérémonie. L’apprentissage est rude mais ne freine pas l’avènement d’une nouvelle génération d’ouvriers.
1962. La guerre d’Algérie touche à sa fin. Dans le Sud-Ouest de la France, le frère de Serge, soldat, fils de paysans italiens, épouse la première venue pour obtenir une semaine de permission. Le jeune marié songe à déserter et compte sur madame Alvarez, la mère de Maïté, professeur et militante communiste, pour l’aider. Mais il repart en Algérie et se fait tuer dans le djebel. Des lycéens du village sont témoins de ces événements tragiques. Henri, un jeune pied-noir, vient passer son bac en métropole. L’oreille collée à un transistor, il suit minute par minute le dénouement du conflit. Un soir, à l’internat, François, le petit ami de Maïté, découvre son homosexualité dans les bras de Serge…
Ukraine, quelques semaines après l’invasion russe. Au cours de son voyage, le cinéaste Antonin Peretjatko rencontre des ukrainiens qui ont fui les zones de combat. Avec humour et tendresse, il capture l’absurdité du quotidien d’un pays en guerre.
Leila, étudiante libanaise, voyage à travers le temps et l’espace pour réfuter la version coloniale et masculine de l’Histoire présentée par son amoureux Rafic. Son périple commence sous le Mandat Britannique des années vingt et finit dans la Guerre Civile libanaise. Survolant 80 ans d’Histoire, elle procède à l’excavation archéologique de la mémoire collective des femmes palestiniennes et libanaises et révèle leur rôle occulté. Au bout de son voyage elle réalise que le Patriarcat opprime également les hommes.
Avec Rac Ali Ahmad, Nabila Zeitouni, Raja Nehme…
La première séance de Leïla et les Loups le mercredi 14 mai à 19h, sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Heiny Srour.
EN PARTENARIAT AVEC CULTURE DE PALESTINE ET LE GNCR
« Aucun film au monde, ne changera le monde. Évidemment. Mais LEILA ET LES LOUPS impacte
fortement le réel. Bien sûr, je vise un public large. Mais force est d’admettre que de Bologna à Londres, de Tanger à New York, de Beyrouth à Bruxelles, de Madrid au Caire, de Lisbonne à Paris, de Montréal à Harvard, etc. ce sont bien les jeunes qui réclament le film. Que de fois n’ai-je pas refusé le films à des ciné-club universitaires français pour laisser un territoire vierge à la sortie nationale. Car la jeunesse trouve dans ce film les armes idéologiques dont elle a besoin pour lutter contre le fondamentalisme, le sexisme et les racismes de tout genres. Lors du 40ème anniversaire célébrant la sortie-succès Londonienne, au prestigieux Institut of Contemporary Art, les jeunes s’étonnaient et pensaient que le film avait été tourné récemment. Il y eu prolongation…
J’ai même entendu un jour : «Mme Srour vous êtes une menteuse ! Vous dites que vous avez tourné le film il y a 30 ans au Pays des Oliviers. Ce n’est pas vrai. Vous l’avez tourné hier, au Maroc et sur la plage de Tanger » C’est à ce point que ce film est actuel, pertinent et prophétique, comme peu de films de patrimoine le sont. »
_ Heiny Srour