COMPÉTITION DOCUMENTAIRE #5 – Dans le cadre du Festival du Film de l’Est
Séance en partenariat avec Le Lieu Documentaire et Focus Films Grand Est
VIVANT – LES CHEMINS DE LA MÉMOIRE
de Valens Kabarari – Autoproduction [2023] – 60min
Vivant, les chemins de la mémoire retrace les trois jours ou trois semaines – le moment de la fuite étant incertaine – de Cyuga à Jali, en passant par le mémorial de Rubingo où reposent les corps de la famille Kabarari. Valens Kabarari raconte à sa sœur aînée Judence le périple de leur famille pendant le génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda en 1994.
BIEN ENTENDU
d’Anna Graffmann – Autoproduction [2023] – 21min
Avez-vous déjà fait l’expérience de vous bander les yeux et d’essayer de vous repérer uniquement avec vos autres sens ? C’est un exercice compliqué n’est-ce pas ? C’est justement ce que vit Franck tous les jours depuis qu’il a perdu la vue à ses quatorze ans. Pourtant, malgré toutes les épreuves que la vie lui a imposé, Franck ne s’est pas laissé abattre par la maladie et continue de vivre ses passions dans la nature.
Séance introduite par un court-métrage issu des collections MIRA, Cinémathèque régionale numérique
L’EXPRESSION DE LA DÉMOCRATIE
de Roman Pfeiffer [1968] – 2min
Mai 68 à Strasbourg : les revendications d’une jeunesse contestataire.
Au milieu de l’été, une bande d’amis décide de descendre une rivière dans un radeau de fortune. Les obstacles, physiques et vivants, qu’ils rencontrent témoignent des transformations comme des altérations des cours d’eau par les humains. Mêlant road trip et parole scientifique, le film tisse des liens entre les mondes immergés et submergés, dont les prismes multiples engagent une rencontre réparatrice entre humains et non-humains.
DANS LE CADRE DU FOCUS BERLIN, CREUSET DES LUTTES DES MINORITÉS SEXUELLES ET DE GENRE
Oui, Berlin est un lieu à part et tout le monde n’y se retrouve pas. Mais qu’on le veuille ou non, c’est une ville où l’expérimentation des libertés fait loi. Les représentants des minorités sexuelles et de genres du monde entier en ont fait leur refuge. Chassés par leurs familles ou ostracisés par la société dans d’autres villes, les femmes et les hommes dont la seule orientation sexuelle suffit à leur faire vivre un enfer ne décident pas vraiment de venir à Berlin. La capitale et son univers queer les accueille, leur offre la possibilité de vivre pleinement leurs identités, que ce soit à travers une vie discrète et rangée ou dans le partage avec d’autres activistes. Berlin est le reflet des mouvements queer du monde entier, en constante évolution. Au cours des dernières décennies, le spectre des identités s’est élargi. Gay ou lesbienne sont que deux termes parmi d’autres.
Ce récent documentaire du réalisateur Jochen Hick, moyennant des interviews avec quelques membres de la communauté que l’on suit dans leur quotidien et leurs actions, dresse un tableau sociologique riche et instructif et qui donne les clés de compréhension d’une société en perpétuel mouvement.
Swagger nous transporte dans la tête de onze enfants et adolescent·es aux personnalités surprenantes, qui grandissent au cœur des cités les plus défavorisées de France. Rêves, réalités, regards sur notre société, c’est aussi un portrait de la France qui se dessine.
Emma et Anaïs sont inséparables et pourtant, tout les oppose. Adolescentes suit leur parcours depuis leur 13 ans jusqu’à leur majorité, cinq ans de vie où se bousculent les transformations et les premières fois. Le film dresse aussi le portrait de la France de ces cinq dernières années.
Dans le cadre des projections complices avec Pole-sud autour du festival L’année commence avec elles.
Une déclaration d’amour à l’underground new-yorkais des années 1980 : à la culture queer, aux drags aux trans, au voguing.
La séance en grande salle du Mercredi 5 mars à 20h sera présentée par Nelly Massera, réalisatrice du film et membre du conseil de programmation du Cosmos, et sera suivie d’un échange avec le public.
Achour a 30 ans. De jour comme de nuit, il marche, inlassablement. L’âme rebelle, il sillonne Alger et ses périphéries, squatte chez des amis et régulièrement quitte le centre ville pour retrouver la proche montagne en Kabylie, son alter ego. C’est dans ce paysage, marqué dans sa chair par la guerre et le terrorisme, que se poursuit une part de sa résistance, mobile. Musicien algérien de punk-hardcore, Achour a un temps crié sa colère contre le régime de son pays et chanté « Anarchytecture ». Mais le mouvement s’est essoufflé, les amis se sont séparés. Son mur Facebook est devenu son carnet de notes, sa fenêtre ouverte sur le monde. C’est un cri lancé à l’écho des montagnes, entre mur virtuel, façades infinies des grands ensembles et les strates des falaises minérales. Un cri qui nous revient.
Un portrait inédit de l’un des cinéastes les plus énigmatiques de sa génération. De son enfance idyllique dans une petite ville d’Amérique aux rues sombres de Philadelphie, David Lynch nous entraîne dans un voyage intime rythmé par le récit hypnotique qu’il fait de ses jeunes années. En associant les œuvres plastiques et musicales de David Lynch à ses expériences marquantes, le film lève le voile sur les zones inexplorées d’un univers de création totale.
Alexandre O. Philippe a invité six critiques de cinéma et cinéastes américains et leur a donné carte blanche pour explorer leur propre théorie sur la relation entre Lynch et Oz. Les participants incluent Karyn Kusama, John Waters, Amy Nicholson. Sept nouvelles perspectives et sept nouvelles façons de considérer comment l’influence et l’inspiration affectent le processus créatif.
À l’Atlantic Bar, Nathalie, la patronne, est le centre de l’attention. Ici, on chante, on danse, on se tient les uns aux autres. Après la mise en vente du bar, Nathalie et les habitués se confrontent à la fin de leur monde et d’un lieu à la fois destructeur et vital.
« À Gaza, il faut arriver le soir au printemps, s’enfermer dans sa chambre et écouter les sons qui entrent par les fenêtres ouvertes… Nous sommes en 2018. J’ai 25 ans et je suis un voyageur étranger. »
-Piero Usberti
« Assemblé à partir d’images anciennes juste avant les attentats perpétrés par le Hamas le 7 octobre et les attaques menées en retour par l’armée israélienne, le récit de Piero Usberti ne se prétend pas neutre : les rencontres du cinéaste avec les Gazaouis informent nécessairement sa vision. Mais son point de vue reste celui d’un étranger, qui fait de sa distance avec la situation une force. Il nous invite à tout reprendre à zéro, posant les données de base constitutives de Gaza : la Naqba, l’état de siège, le manque d’emplois et d’électricité, l’instrumentalisation du terrorisme de quelques-uns pour soumettre tout un peuple, le poids des traditions. Si Piero Usberti dénonce les violences d’Israël envers les civils palestiniens, les privations de droits qu’ils doivent endurer, transparaissent surtout au fil de son voyage des aspirations universelles, que la situation particulière de la région ne fait qu’exacerber. À rebours des comptes-rendus médiatiques qui généralisent à l’excès, le film égrène des rencontres avec des jeunes gens dont il sait mettre en avant la singularité : Sara, humanitaire, Mohanad, communiste convaincu, Jumana, aspirante avocate… Le texte sensible mais sans emphase qui guide le récit revient toujours à l’émotion du narrateur, modeste humain parmi les humains. C’est à cette hauteur qu’apparaît avec le plus de clarté une vérité incontestable et pourtant trop facilement oblitérée : le respect dû à toute vie humaine. »
(Olivia Cooper-Hadjian – Cinéma du réel)
DANS LE CADRE DU MOMENT WISEMAN CONÇU ET PORTÉ PAR LE LIEU DOCUMENTAIRE // projection présentée et suivie d’une rencontre avec Arnaud Hée, programmateur du cycle « Frederick Wiseman : nos humanités » à la Bpi à Paris.
1982. Entre les fêtes de Thanksgiving et les préparatifs de Noël, le personnel et les dirigeants du grand magasin Neiman-Marcus à Dallas s’organisent pour accueillir chaque jour une clientèle fortunée, à qui ils proposent bijoux, porcelaine, parfums, chaussures, fourrures, vêtements et produits d’exception. Dans ce temple de la consommation, institution « créée pour vendre », chacun joue sa partition.
En écho à la rétrospective organisée à Paris par la Cinémathèque du documentaire depuis septembre dernier et jusqu’en mars 2025, « Frederick Wiseman, nos humanités » Le Lieu Documentaire propose un aperçu de l’œuvre de cet immense cinéaste du réel, qui a fêté le 1er janvier ses 95 ans. Avec 46 films réalisés à ce jour, Wiseman a exploré pendant plus de cinquante ans le fonctionnement des institutions de la société américaine. Ces dernières années, il a tourné en France, comme dans Menus-Plaisirs. Les Troisgros, son tout dernier film au sein des restaurants de la famille Troisgros, dans la Loire.
PROJECTION PRÉSENTÉE ET SUIVIE D’UNE RENCONTRE AVEC ARNAUD HÉE
Tarifs habituels
DANS LE CADRE DU MOMENT WISEMAN CONÇU ET PORTÉ PAR LE LIEU DOCUMENTAIRE
1989. Le parc emblématique situé au cœur de Manhattan est l’écrin des mille occupations partagées par les millions d’habitants de la Ville de New-York : course à pied, patinage, musique, théâtre, sports, pique-niques, parades, manifestations et concerts. Mais il est aussi l’objet des questions complexes qu’affronte le Service des parcs pour le maintenir ouvert : qu’est-ce qu’un lieu public, et qu’est-ce qu’un bien commun ?
« Le cœur vert de Manhattan n’est ni un havre de paix, ni une oasis de sérénité. Non, c’est un théâtre de guerre, un champ de bataille. Les individus qui le convoitent et se le disputent appartiennent à des espèces d’une extraordinaire variété. Wiseman en dresse la savante nomenclature. » (Laetitia Mikles – Positif)
En écho à la rétrospective organisée à Paris par la Cinémathèque du documentaire depuis septembre dernier et jusqu’en mars 2025, « Frederick Wiseman, nos humanités » Le Lieu Documentaire propose un aperçu de l’œuvre de cet immense cinéaste du réel, qui a fêté le 1er janvier ses 95 ans. Avec 46 films réalisés à ce jour, Wiseman a exploré pendant plus de cinquante ans le fonctionnement des institutions de la société américaine. Ces dernières années, il a tourné en France, comme dans Menus-Plaisirs. Les Troisgros, son tout dernier film au sein des restaurants de la famille Troisgros, dans la Loire.
Une autre projection dans le cadre du moment Wiseman a lieu le lundi 3 février à 18h30, de The Store.
Tarifs habituels
Projection complice avec le Théâtre national de Strasbourg, autour du spectacle Los días afuera de Lola Arias.
Devant le succès de la première projection et vos envies de voir le film après avoir vu le spectacle, nous organisons une seconde projection du film !
Des femmes cis et personnes trans rejouent des moments de leur incarcération, dans une prison désaffectée de Buenos Aires. Incarnant plusieurs rôles à l’écran, iels se réapproprient, en musique et chorégraphies, leurs histoires et la violence subie. Comédie musicale documentaire où voix et corps, d’une sincérité désarmante, expriment toute la solidarité et la détermination du collectif.
Avant de créer Los dias afuera, présenté au TNS du 3 au 7 février, l’aventure artistique de Lola Arias avec Jocelyn, Nacho, Estefania, Noelia, Carla et Paula a commencé avec le film REAS, tourné par la metteuse en scène/réalisatrice dans une prison désaffectée de Buenos Aires. Entre documentaire, fiction et comédie musicale, REAS fait revivre les souvenirs de leur vécu en prison transformés par le pouvoir de leur fantaisie et de leur imagination.
PROJECTION GRATUITE SUR INSCRIPTION – DANS LE CADRE DU PRIX LUX DU PUBLIC 2025 PORTÉ PAR LE PARLEMENT EUROPÉEN
En présence de la réalisatrice
Superposant aux images de l’Ukraine dévastée des conversations entre les soldats russes et leurs proches interceptées par Kiev, ce film met à nu l’impérialisme de la Russie et la déshumanisation engendrée par la guerre.
Les 5 films qui concourent au Prix Lux 2025 ont été annoncés en septembre 2024 : Animal, de la réalisatrice grecque Sofia Exarchou, Dahomey, de la réalisatrice française Mati Diop, Flow, du réalisateur letton Gints Zilbalodis, Intercepted, de la réalisatrice canado-ukrainienne Oksana Karpovych et Julie se tait (Julie Keeps Quiet) du réalisateur belge Leonardo van Dijl. Ces 5 films passeront au cinéma Le Cosmos dans le cadre d’un partenariat avec le Parlement européen à Strasbourg et Bruxelles.
La séance sera présentée et suivie d’une rencontre avec Oksana Karpovych !
Projection gratuite sur réservation, attention : places limitées.
La séance n’est exceptionnellement pas réservable sur le site Internet, ni en billetterie, du Cosmos mais sur celui du Parlement européen juste ici.