Coconut Head Generation

Tous les jeudis un groupe d’étudiant·es de l’université d’Ibadan au Nigeria organise un ciné-club. Regarder ensemble des films libère la parole et va transformer ce simple rendez-vous cinéphile en véritable agora où s’élabore une pensée critique, politique et militante. Cette jeunesse, à qui on dit qu’elle a la tête dure et vide comme une noix de coco, va s’emparer de ce qualificatif méprisant et l’ériger comme un étendard dans sa lutte pour un meilleur Nigeria.

« On nous appelle la génération smartphone, des jeunes paresseux, irresponsables, sans emploi, la tête dure et creuse comme une noix de coco. Et si on reprenait ces insultes, qu’on se les réappropriait, qu’on les renvoyait à la figure de la vieille génération pour leur faire savoir que nous pouvons être tout cela et fabuleux malgré tout ? » Oluwatosin Faith Kolawole

! ÉVÉNEMENT !
Séance présentée et suivie d’une rencontre avec le réalisateur
Le lundi 2 décembre, la première séance de Coconut Head Generation au Cosmos (19H30 en Grande salle) sera accompagnée par les étudiant·es de la Haute école des Arts du Rhin qui présentera et modérera la rencontre avec le réalisateur Alain Kassanda.
En partenariat avec la HEAR et le FémiGouin’Fest

News from Home

Sur des travellings ou des longs plans fixes de New York (métro, rues, façades) qui racontent en creux son quotidien, la cinéaste lit les lettres envoyées de Belgique par sa mère, cordon ombilical la rattachant encore à son roman familial. Au seuil l’une de l’autre, la parole et l’image finissent par se confondre

« Il y a des projets de films que j’ai faits sans écrire, comme News from Home, Hotel Monterey et un autre film qui s’appelle La Chambre. News from Home était un film plus conceptuel, qui partait d’une idée, d’un choc, d’une image que j’avais de New York, et de sons qui étaient les lettres de ma mère. »

LIEBSDORF REQUIEM POUR UN VILLAGE

Requiem pour mon village, un film réalisé par Vincent Froehly – FR – 2024 – 52 min.

Que reste-t-il d’un village lorsque le collectif disparaît et que l’individualisme s’installe ? À travers l’exemple de Liebsdorf, petit village alsacien, le réalisateur explore l’érosion du lien social face à la fermeture des écoles, des commerces et des associations, tout en questionnant l’avenir du «vivre ensemble» dans un contexte de repli identitaire et de montée des extrêmes.

La projection sera suivie d’un échange en présence du réalisateur Vincent Froehly et de Maurice Wintz, sociologue intervenant dans le film.

Projection gratuite, sur réservation sur le site du Cosmos ou en billetterie

SOIREE CINE-DEBAT AIDES 67 : REGARDS SUR LE TRAVAIL DU SEXE

Une soirée construite en partenariat avec Aides 67 avec le soutien du collectif Apériputes, du COPIL TDS Strasbourg et du COREVIH Grand Est.

En réponse au contexte et à la législation actuels, en faveur de la répression et de la stigmatisation des travailleurs et travailleuses du sexe (TDS), le documentaire Entre mythes et réalités : un autre regard sur le travail du sexe a pour objectif de bousculer les a priori, faire évoluer les regards sur le travail du sexe et apporter plus d’objectivité et de nuance dans les débats incessants autour de ce thème qui divise la société.

Le film cherche à illustrer au mieux les réalités de terrain en présentant le parcours de 9 travailleuses du sexe à travers quatre thématiques : Les débuts, le quotidien, les violences et la santé.

Il s’est construit dans une démarche communautaire : l’idée est née après plusieurs temps de rencontres avec un groupe de travailleuses du sexe et d’échanges sur leurs parcours respectifs, sur leurs envies communes de faire bouger les choses et de combattre les préjugés dont les TDS sont victimes. Pour que leurs envies deviennent réalité, ces personnes ont travaillé main dans la main avec AIDES pour rassembler toute une équipe de partenaires à la cause : des financeurs, des professionnels de l’audiovisuel et des personnes qui acceptent de témoigner.

La diffusion de ce film s’inscrit dans l’actualité, le 1er décembre étant la journée mondiale de lutte contre le VIH et le 17 décembre étant la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux TDS (des rassemblements solidaires auront lieu à Strasbourg le dimanche 15 décembre).

Le contexte de la production de ce film :
Afin de lutter contre les inégalités et les discriminations à l’égard des travailleur.euse.s du sexe (TDS), mais aussi pour répondre au mieux à leurs besoins, l’association AIDES, avec le soutien de l’ARS, a créé un comité de pilotage (COPIL) dédié à la thématique.

Le COPIL santé TDS Strasbourg, composé de partenaires de terrain et de TDS, a pour but de faciliter l’accès aux droits et aux soins des TDS tout en étant acteur de la transformation sociale.

ATTENTION : Certaines images et propos peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que les personnes non averties.

La projection sera suivie d’un débat avec l’association AIDES, des témoins et autres partcipant.e.s au projet (réalisateur, producteur,…)

Tarif unique : 5 €

RESISTER POUR LA PAIX

Un film de Hanna Assouline & Sonia Terrab – DANS LE CADRE DES MISES À DISPOSITION INSTITUTIONNELLES DEMANDÉES PAR LA VILLE DE STRASBOURG
Documentaire – FR – 2024 – 1h05

Un an après leur voyage en Israël et dans les territoires Palestiniens à la rencontre des militantes et militants engagé·es pour la paix et la justice, Hanna Assouline et Sonia Terrab reviennent avec ce film d’urgence pour porter haut leurs voix courageuses et inébranlables qui résistent malgré la guerre, au cœur du chaos. Un documentaire sur les routes de Tel Aviv, Jérusalem, Ramallah, Bethléem, Bet Jallah, des kibboutz et des check points, reliant ces femmes et ces hommes avec leurs histoires personnelles et la réalité des drames que tous vivent dans leur chair et qui pourtant continuent de tisser des liens entre Israélien·nes et Palestinien·nes.

Projection suivie d’un débat avec la réalisatrice du film Hanna Assouline, Présidente des Guerrières de la Paix, et des militant·es palestinien·nes et israélien·nes Maoz Inon, Aziz Abu Sarah, Nava Hefetz et Huda Abu Arqob.

Une soirée organisée par l’association Les Guerrières de la Paix en partenariat avec la Ville de Strasbourg

Projection gratuite, sur inscription (cliquez ici)

Le Grand Bal

C’est l’histoire d’un bal. D’un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits, ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse.

Dancing Pina

Au Semperoper en Allemagne et à l’école des Sables près de Dakar, de jeunes danseurs, guidés par d’anciens membres du Tanztheater de Pina Bausch, revisitent ses chorégraphies légendaires. Pour ces artistes, issus de la danse contemporaine, du hip-hop ou du ballet classique, danser Pina, c’est questionner ses limites, ses désirs, et métamorphoser une œuvre tout en se laissant soi-même métamorphoser par elle.

Ce doc passionnant suit au plus près les répétitions de deux pièces phares de Pina Bausch, “Le Sacre du printemps” et “Iphigénie en Tauride”, dansées pour la première fois par quatorze interprètes africains et une danseuse sud-coréenne.

Télérama

Innocence

PROJECTION PARTENAIRE / Culture de Palestine.
Ciné-débat en présence du réalisateur.

Innocence raconte l’histoire d’enfants qui ont résisté à leur enrôlement dans l’armée israélienne, mais qui ont aussi capitulé. Le film montre comment les enfants et les jeunes sont suivis et soumis à des pressions, étape par étape, depuis la petite enfance jusqu’à l’enrôlement dans l’armée et l’éloignement de leurs parents.

Leurs histoires n’ont jamais été racontées, car iels sont mort·es pendant leur service. À travers une narration basée sur leurs journaux intimes, le film dépeint leur tourment intérieur. Il entremêle des images militaires, des moments clés de l’enfance jusqu’à l’enrôlement et des vidéos personnelles des soldats dont les histoires sont passées sous silence et considérées comme une menace nationale.

En parallèle, le film met en garde contre le coût social et individuel de la militarisation croissante du monde.

Le film a été sélectionné à la Mostra de Venise 2022.

En présence du réalisateur, Guy Davidi
Tarif unique : 5 €

Avec le soutien de : Abyssinie, AFPS Alsace, Alsace Syrie, Amis de Sabeel France, CALIMA – Coordination Alsacienne de l’Immigration Maghrébine, CIMADE Strasbourg, Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine – CJACP, Collectif Strasbourg Palestine, Femmes d’Ici et d’Ailleurs, Femmes Egalités – Comité Louise Michel, MRAP Strasbourg Scribest Éditions, TSEDEK!, UJFP Strasbourg – Union Juive Française pour la Paix

Interceptés

PROJECTION GRATUITE SUR INSCRIPTION – DANS LE CADRE DU PRIX LUX DU PUBLIC 2025 PORTÉ PAR LE PARLEMENT EUROPÉEN
En présence de la réalisatrice

Superposant aux images de l’Ukraine dévastée des conversations entre les soldats russes et leurs proches interceptées par Kiev, ce film met à nu l’impérialisme de la Russie et la déshumanisation engendrée par la guerre.

Les 5 films qui concourent au Prix Lux 2025 ont été annoncés en septembre 2024 : Animal, de la réalisatrice grecque Sofia Exarchou, Dahomey, de la réalisatrice française Mati Diop, Flow, du réalisateur letton Gints Zilbalodis, Intercepted, de la réalisatrice canado-ukrainienne Oksana Karpovych et Julie se tait (Julie Keeps Quiet) du réalisateur belge Leonardo van Dijl. Ces 5 films passeront au cinéma Le Cosmos dans le cadre d’un partenariat avec le Parlement européen à Strasbourg et Bruxelles.

La séance sera présentée et suivie d’une rencontre avec Oksana Karpovych !

Projection gratuite sur réservation, attention : places limitées.
La séance n’est exceptionnellement pas réservable sur le site Internet, ni en billetterie, du Cosmos mais sur celui du Parlement européen juste ici.

Paris Is Burning

Dans le cadre des projections complices avec Pole-sud autour du festival L’année commence avec elles.

Une déclaration d’amour à l’underground new-yorkais des années 1980 : à la culture queer, aux drags aux trans, au voguing.

Reas

Projection complice avec le Théâtre national de Strasbourg, autour du spectacle Los días afuera de Lola Arias.

Devant le succès de la première projection et vos envies de voir le film après avoir vu le spectacle, nous organisons une seconde projection du film !

Des femmes cis et personnes trans rejouent des moments de leur incarcération, dans une prison désaffectée de Buenos Aires. Incarnant plusieurs rôles à l’écran, iels se réapproprient, en musique et chorégraphies, leurs histoires et la violence subie. Comédie musicale documentaire où voix et corps, d’une sincérité désarmante, expriment toute la solidarité et la détermination du collectif.

Avant de créer Los dias afuera, présenté au TNS du 3 au 7 février, l’aventure artistique de Lola Arias avec Jocelyn, Nacho, Estefania, Noelia, Carla et Paula a commencé avec le film REAS, tourné par la metteuse en scène/réalisatrice dans une prison désaffectée de Buenos Aires. Entre documentaire, fiction et comédie musicale, REAS fait revivre les souvenirs de leur vécu en prison transformés par le pouvoir de leur fantaisie et de leur imagination.

Central Park

DANS LE CADRE DU MOMENT WISEMAN CONÇU ET PORTÉ PAR LE LIEU DOCUMENTAIRE

1989. Le parc emblématique situé au cœur de Manhattan est l’écrin des mille occupations partagées par les millions d’habitants de la Ville de New-York : course à pied, patinage, musique, théâtre, sports, pique-niques, parades, manifestations et concerts. Mais il est aussi l’objet des questions complexes qu’affronte le Service des parcs pour le maintenir ouvert : qu’est-ce qu’un lieu public, et qu’est-ce qu’un bien commun ?

    « Le cœur vert de Manhattan n’est ni un havre de paix, ni une oasis de sérénité. Non, c’est un théâtre de guerre, un champ de bataille. Les individus qui le convoitent et se le disputent appartiennent à des espèces d’une extraordinaire variété. Wiseman en dresse la savante nomenclature. » (Laetitia Mikles – Positif)

    En écho à la rétrospective organisée à Paris par la Cinémathèque du documentaire depuis septembre dernier et jusqu’en mars 2025, « Frederick Wiseman, nos humanités » Le Lieu Documentaire propose un aperçu de l’œuvre de cet immense cinéaste du réel, qui a fêté le 1er janvier ses 95 ans. Avec 46 films réalisés à ce jour, Wiseman a exploré pendant plus de cinquante ans le fonctionnement des institutions de la société américaine. Ces dernières années, il a tourné en France, comme dans Menus-Plaisirs. Les Troisgros, son tout dernier film au sein des restaurants de la famille Troisgros, dans la Loire.

    Une autre projection dans le cadre du moment Wiseman a lieu le lundi 3 février à 18h30, de The Store.

    Tarifs habituels

    The Store

    DANS LE CADRE DU MOMENT WISEMAN CONÇU ET PORTÉ PAR LE LIEU DOCUMENTAIRE // projection présentée et suivie d’une rencontre avec Arnaud Hée, programmateur du cycle « Frederick Wiseman : nos humanités » à la Bpi à Paris.

    1982. Entre les fêtes de Thanksgiving et les préparatifs de Noël, le personnel et les dirigeants du grand magasin Neiman-Marcus à Dallas s’organisent pour accueillir chaque jour une clientèle fortunée, à qui ils proposent bijoux, porcelaine, parfums, chaussures, fourrures, vêtements et produits d’exception. Dans ce temple de la consommation, institution « créée pour vendre », chacun joue sa partition.

    En écho à la rétrospective organisée à Paris par la Cinémathèque du documentaire depuis septembre dernier et jusqu’en mars 2025, « Frederick Wiseman, nos humanités » Le Lieu Documentaire propose un aperçu de l’œuvre de cet immense cinéaste du réel, qui a fêté le 1er janvier ses 95 ans. Avec 46 films réalisés à ce jour, Wiseman a exploré pendant plus de cinquante ans le fonctionnement des institutions de la société américaine. Ces dernières années, il a tourné en France, comme dans Menus-Plaisirs. Les Troisgros, son tout dernier film au sein des restaurants de la famille Troisgros, dans la Loire.

    PROJECTION PRÉSENTÉE ET SUIVIE D’UNE RENCONTRE AVEC ARNAUD HÉE
    Tarifs habituels

    Voyage à Gaza

    « À Gaza, il faut arriver le soir au printemps, s’enfermer dans sa chambre et écouter les sons qui entrent par les fenêtres ouvertes… Nous sommes en 2018. J’ai 25 ans et je suis un voyageur étranger. »
    -Piero Usberti

    « Assemblé à partir d’images anciennes juste avant les attentats perpétrés par le Hamas le 7 octobre et les attaques menées en retour par l’armée israélienne, le récit de Piero Usberti ne se prétend pas neutre : les rencontres du cinéaste avec les Gazaouis informent nécessairement sa vision. Mais son point de vue reste celui d’un étranger, qui fait de sa distance avec la situation une force. Il nous invite à tout reprendre à zéro, posant les données de base constitutives de Gaza : la Naqba, l’état de siège, le manque d’emplois et d’électricité, l’instrumentalisation du terrorisme de quelques-uns pour soumettre tout un peuple, le poids des traditions. Si Piero Usberti dénonce les violences d’Israël envers les civils palestiniens, les privations de droits qu’ils doivent endurer, transparaissent surtout au fil de son voyage des aspirations universelles, que la situation particulière de la région ne fait qu’exacerber. À rebours des comptes-rendus médiatiques qui généralisent à l’excès, le film égrène des rencontres avec des jeunes gens dont il sait mettre en avant la singularité : Sara, humanitaire, Mohanad, communiste convaincu, Jumana, aspirante avocate… Le texte sensible mais sans emphase qui guide le récit revient toujours à l’émotion du narrateur, modeste humain parmi les humains. C’est à cette hauteur qu’apparaît avec le plus de clarté une vérité incontestable et pourtant trop facilement oblitérée : le respect dû à toute vie humaine. »
    (Olivia Cooper-Hadjian – Cinéma du réel)