Les Formes de l’Eau, de Programme de 5 courts-métrages
Un format idéal pour les 3 ans et plus et pour les premières sorties au cinéma ! Dans cette série, l’eau passera par tous ses états : de la glace aux gouttes tombant sur les parapluies, de la mer à l’eau de la piscine. Elle fait peur parfois, elle impressionne, intimide mais elle ravit le monde. (M.F.)
– CHANSON POUR LA PLUIE de Yawen ZHENG
(CHN – 2012 – 0h08)
Alors qu’il pleut, un petit garçon rencontre un renard bien mystérieux, il l’aide à récolter de l’eau de pluie…
– CLAPOTIS de Mor ISRAELI
(FR – 2017 – 0h04)
Un après-midi d’hiver à la piscine…
– DEUX AMIS de Natalia CHERNYSHEVA
(FR – 2014 – 0h04)
Deux amis, une chenille et un têtard, grandissent dans deux environnements différents.
– SOUS LA GLACE
Réalisation collective
(FR – 2019 – 0h07)
Sur un lac, un héron pêche alors que l’hiver s’installe.
– CHEMIN D’EAU POUR UN POISSON de Mercedes MARRO
(FR – 2016 – 0h08)
Oscar dort dans sa chambre quand un brusque coup de vent le réveille. De sa fenêtre, il voit un petit poisson rouge dans une flaque d’eau sale…
LES ENFANTS DE LA MER, d’Ayumu WATANABE
(JAP – 2019 – VF – 1h51)
– Ruka, jeune lycéenne, vit avec sa mère. Elle se consacre à sa passion, le handball. Hélas, elle se fait injustement exclure de son équipe le premier jour des vacances. Furieuse, elle décide de rendre visite à son père à l’aquarium où il travaille.
Adaptation du manga éponyme de Daisuke Igarashi, Les Enfants de la Mer n’est rien de moins qu’une fable écologiste et mystique sur les origines du monde. Mais là où bien souvent l’animation japonaise s’enferme dans des dessins trop parfaits et à la limite du kitsch, l’oeuvre de Watanabe nous plonge dans les profondeurs marines via un maelström psychédélique aux effets visuels saisissants et intergalactiques. Une nouvelle approche de la cosmogonie, à (vingt) mille lieues du Monde de Nemo. (G.G.)
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LE CADET D’EAU DOUCE, de Buster KEATON et Charles REISNER
(US – 1928 – Muet – 1h10)
avec Buster Keaton, Tom McGuire, Ernest Torrence…
– Le jeune William Canfield retrouve son père propriétaire d’un vieux bateau qui navigue sur le Mississippi. Le vieux Canfield voudrait que son fils l’aide mais William a mieux à faire, il est amoureux de Kitty, la fille d’un banquier qui possède un magnifique steamer.
Keaton est sans égal. Dans Steamboat Bill Junior (Le Cadet d’Eau douce), comme toujours, les prouesses de l’acteur se superposent à celles du personnage. Si bien que l’invention comique se double de stupeur, décuplant son pouvoir expressif. On rit et l’on est fasciné par tant d’audace. La tempête de la dernière partie du métrage est un chef-d’oeuvre de drôlerie épique, une explosion d’énergie cinétique, plaçant ce film parmi les plus belles réussites de son auteur. Le petit homme au visage impassible est un héros inoxydable. (J.-F.P.)
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VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES, de Thomas SALVADOR
(FR – 2015 – 1h17)
avec Thomas Salvador, Vimala Pons, Youssef Hadji…
– Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie…
Vincent n’a pas d’écailles car Vincent n’est pas un poisson. Alors, à quoi joue Thomas Salvador, jeune et prometteur réalisateur qui signe sous ce titre énigmatique un 1er film aussi frais et ravigotant que s’écoule un paisible ruisseau de montagne ? Vincent n’a pas d’écailles et ne porte ni masque, ni cape. Pourtant, Vincent possède un super pouvoir ! Sous la forme d’un conte fantastique, à l’image du Passe-muraille de Marcel Aymé, Salvador nous emmène dans la quête d’identité d’un héros qui voit son existence très ordinaire bouleversée par un don surnaturel. (E.H.)
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TARIS OU LA NATATION, de Jean VIGO
(FR – 1931 – 0h11)
– Un documentaire sur le champion de France de natation, Jean Taris. Un court-métrage comme un terrain d’expérimentation.
Je me demande toujours si Vigo filme Taris ou l’eau qui est autour, tant le champ filmique vit de toutes parts. Bijou de recherche formelle, facétieux dans son montage, le film est aussi la première expérience sonore de Vigo. Il associe des images sophistiquées et une bande son brute faite d’un commentaire technique insipide, de bruits assourdis des mouvements de l’eau et de longs silences. Taris est une expérience esthétique onirique, surréaliste même, à mille lieues du film de commande qu’il était pourtant. Après-guerre, Franju ou Resnais proposeront d’aussi curieux objets filmiques. (J.-F.P.)
LA PISCINE, de Jacques DERAY
(FR + IT– 1969 – 2h04)
avec Alain Delon, Romy Schneider, Maurice Ronet, Jane Birkin
– Jean-Paul et Marianne forment un couple idéal et coulent des jours heureux dans leur villa de Saint-Tropez, jusqu’au jour où arrive Harry, au bras de sa fille, l’incendiaire Pénélope. Ancien amant de Marianne, l’homme trouble cette vie tranquille. La tension monte.
Film culte dans l’imaginaire hexagonal (au point de devenir récemment un objet commercial pour une grande marque de luxe), La Piscine est la première des huit collaborations entre Jacques Deray et Alain Delon. Tourné quelques mois après les événements de Mai 68 dans une magnifique villa de la presqu’île de Saint-Tropez, le film transpose les idéaux libertaires de l’époque au sein d’un couple bourgeois et désabusé qui n’a comme préoccupation que la réussite sociale. Dès le départ, l’ambiance sensuelle et délicieusement perverse de ce huis-clos palpitant est donnée. Les perles d’eau ruissellent sur le corps bronzé d’Alain Delon et le long du bikini noir mythique de Romy Schneider. Mais la présence de cette dernière au casting n’allait pas de soi ; le producteur ayant affirmé « qu’il imaginait mal Sissi l’impératrice en bikini », après avoir d’abord songé à Delphine Seyrig, Jeanne Moreau ou Monica Vitti. C’est Alain Delon lui-même qui insista pour imposer son ancienne compagne sur le tournage, sous peine de ne pas faire le film. Finalement, La Piscine, énorme succès au box-office, relança la carrière de Romy Schneider, alors dans le creux de la vague, et appartient aujourd’hui encore à l’éternité. (G.G.)
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LES IDIOTS, de Lars VON TRIER
(DAN – 1998 – VOST – 1h57)
avec Bodil Jorgensen, Jens Albinus, Anne Louise Hassing, Nikolaj Lie Kaas…
– Ce groupe de jeunes gens a un centre d’intérêt commun : l’idiotie. Installé·es dans une villa, ils et elles explorent les valeurs cachées et les moins appréciées de l’idiotie. Doté·es d’un appétit de vie féroce, leur but est de confronter la société. Une nouvelle manière de dépasser ses limites.
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UN JOUR AVANT LA SAISON DES PLUIES, de Mani KAUL
(IND – 1971 – VOST – 1h54)
avec Rekha Sabnis, Arun Khopkar, Om Shivpuri…
– Basé sur une célèbre pièce de théâtre hindi moderne écrite par Mohan Rakesh, ce film relate l’histoire d’amour de Mallika et Kâlidâsa, grand poète et dramaturge de la langue sanskrite. Vilom, leur ami, n’est au départ que le simple témoin de leur relation, mais vient le moment où Kâlidâsa doit quitter sa vallée pour les splendeurs lointaines d’Ujjain, où il rencontrera la gloire.
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SPRING BREAKERS, d’Harmony KORINE
(US – 2013 – VOST – 1h34)
avec James Franco, Selena Gomez, Vanessa Hudgens, Ashley Benson…
– Pour financer leur spring break, quatre filles fauchées décident de braquer un fast-food. Et ce n’est que le début…
La rumeur dit que les étendues d’eau présentes dans le film furent remplies par les larmes des spectateurs et spectatrices lors de la première. L’audience était en effet composée majoritairement d’aficionados de Disney Channel plutôt que des Thrash Humpers et ne s’attendait peut-être pas à une telle évanescence dramaturgique. L’ouverture donne d’emblée le ton : il s’agit de faire déborder les imaginaires et les rythmiques lourdes qui peuvent accompagner l’idée de telles pauses estudiantines outre-Atlantique hyper festives et hyper consuméristes, de changer les liquides alcoolisés que l’on se jette à la figure en d’autres fluides moins ragoûtants. Le drôle de personnage de James Franco (qui ne manquera pas de proposer le remake d’un monologue des Carabiniers de Jean-Luc Godard) et son quartet féminin sont en réalité des guides vers les textures d’une culture industrielle, vue depuis l’intérieur : bleu éthéré des écrans d’ordinateurs et des piscines, rose fluorescent des accoutrements. (R.S.)
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IT FOLLOWS, de David Robert MITCHELL
(US – 2015 – VOST – 1h50)
avec Maika Monroe, Keir Gilchrist, Daniel Zovatto, Jake Weary, Olivia Luccardi…
– Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d’étranges visions et l’inextricable impression que quelqu’un, ou quelque chose, la suit. Abasourdi·es, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper…
J’ai mis longtemps avant de voir ce film qui pourtant m’intriguait beaucoup, à commencer par une très belle affiche présentant une jeune femme dans une piscine envahie par l’obscurité. Loupé à sa sortie en salles, il me revenait souvent dans l’interminable choix de films sur les plateformes de streaming. Et puis un jour, je me suis lancé ! La bande-annonce foutait les jetons, mais j’avais peur aussi d’être déçu par un produit américain pour ados en pleine puberté. Au final, It Follows fut une énorme claque : un film subtil qui réjouira les amateur·es de frissons ! (E.H.)
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L’EFFET AQUATIQUE, de Solveig ANSPACH
(FR + ISL – 2016 – 1h23)
avec Florence Loiret-Caille, Samir Guesmi, Didda Jonsdottir, Philippe Rebbot…
– Samir, la quarantaine dégingandée, grutier à Montreuil, tombe raide dingue d’Agathe. Comme elle est maître-nageuse à la piscine Maurice Thorez, il décide, pour s’en approcher, de prendre des leçons de natation avec elle, alors qu’il sait parfaitement nager.
Un grutier sensible, une maître-nageuse veuve et revêche, un congrès international à Reykjavik où l’on débat d’hygiène corporelle, est-ce bien réaliste ? Oui et non. Avec le fameux “effet aquatique” tout s’enchaîne naturellement/ maladroitement, c’est presque réaliste, ça fait penser à des ami·es. À la fois doux et rock’n’roll, le film nous embarque dans le sillage de personnages pas si paumé·es et capte avec une grande fraîcheur le réveil amoureux, le sentiment curieux de s’intéresser à d’autres êtres humains, la joie pas si fréquente du dépaysement. Deux amis islandais devenus conseillers municipaux (un jour sur deux l’un est patron, l’autre obéit, un jour sur deux ils inversent. Quels génies.) accompagnent cette histoire sooo french ! d’un regard pragmatique et amusé, accueillent les nouveaux arrivants à bras ouverts, d’autant plus que certains se sont déjà rencontrés dans un précédent film à Montreuil et sont déjà amis. « Mais vous vous connaissez ?! Mais oui », comme dans la vraie vie. (A.B.)
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TROIS COULEURS : BLEU, de Krzysztof KIESLOWSKI
(FR + CH + POL – 1993 – 1h40)
avec Juliette Binoche, Benoît Régent, Florence Pernel…
– Après la mort de son mari Patrice, un grand compositeur, et de leur fille Anna dans un accident de voiture, Julie commence une nouvelle vie, anonyme et indépendante. Olivier, l’assistant de Patrice, amoureux d’elle, tente de la sortir de son isolement en terminant une oeuvre laissée inachevée.
Ce film est le premier de la trilogie de Kieslowski : Bleu, Blanc, Rouge. Le bleu du drapeau français représentant la liberté. Pourtant il s’agit avant tout d’une tragédie. Julie (Juliette Binoche) perd son mari, célèbre compositeur, ainsi que leur fille de 5 ans. Au bout de ce deuil grâce au temps, à l’amour et à la musique, Julie retrouve sa liberté. La photographie de ce film laisse la part belle à la couleur bleue notamment symbolisée par l’eau de l’aquarium, de la piscine. Une eau donc d’abord froide et contenue. Ce superbe film doit beaucoup à l’interprétation de Juliette Binoche qui a su se glisser dans la peau douloureuse de son personnage. (N.F.)
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NOIR ET BLANC, de Claire DEVERS
(FR – 1986 – 1h24)
avec Francis Frappat, Jacques Martial, Josephine Fresson, Marc Berman…
– Antoine est un jeune homme sans histoire jusqu’au jour où il doit suivre des séances de massage. Il rencontre Dominique, masseur antillais, qui lui, se découvre sadique. Il ira jusqu’au bout de ce rapport étrange sans rien vouloir dire à personne.
Premier long métrage de Claire Devers récompensé par une Caméra d’or à Cannes en 1986, Noir et Blanc est une libre adaptation d’une nouvelle de Tennessee Williams, Le masseur noir. Antoine, un comptable coincé dans un quotidien blafard, est envoyé dans un centre sportif pour mettre un peu d’ordre dans les comptes de l’entreprise. Pour le remercier, le gérant lui propose des séances de massage qui vont réveiller son corps endormi. Le scénario est minimaliste, quasiment aride, malgré les effluves chlorés de la piscine. Pas de psychologie non plus. Car de ce nouveau désir naissant, Antoine sait qu’il n’est ni tout noir, ni tout blanc. (G.G.)
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