L’Intendant Sansho

XIe siècle. Un gouverneur de province est exilé pour avoir pris le parti des paysans contre l’avis d’un chef militaire. Contraints de reprendre la route de son village natal, sa femme Nakagimi et ses enfants Anju et Zushio sont kidnappés par des bandits de grand chemin. Nakagimi est déportée sur une île, tandis que les enfants sont vendus comme esclaves à l’intendant Sansho, un propriétaire cruel.

Dragons

L’histoire d’Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d’un point de vue totalement différent.

Sorti des studios DreamWorks, ce film d’animation est un joli conte, adapté d’un roman pour enfants : comment, dans un village viking, un gamin moins costaud et plus malin que les autres parvient à apprivoiser un beau dragon noir. Sympa.
Par les créateur·rices de Shrek et de Madagascar.
À voir sur Télérama

Princesse Mononoke

L’histoire se déroule dans le Japon médiéval (ère Muromachi). Ashitaka, le prince de la tribu des Emishis, est frappé d’une malédiction après avoir tué un dieu sanglier devenu démon. La chamane du village le dit condamné à devenir lui-même un démon. Il part dans le but de « porter sur le monde un regard sans haine », espérant y trouver la source de sa malédiction et un moyen de s’en débarrasser. Il se retrouve alors mêlé à une guerre entre les esprits de la forêt, animaux gigantesques et doués de parole (auxquels il faut ajouter San, la princesse Mononoké élevée par la louve Moro), et deux partis humains aux intérêts contradictoires : Dame Eboshi, dirigeante du village des forges qui souhaite détruire la forêt afin d’offrir la prospérité à son peuple, et les samouraïs du seigneur Hasano, cherchant à dominer le village des forges car jalousant son fer.

Un film plein d’émotions (forcément avec Miyazaki) et une fable nécessaire sur la destruction de la nature par les humain·es.

La Chair et le Sang

Au XVIe siècle, une bande de mercenaires, s’estimant lésés par un seigneur, enlèvent et violent la promise de son fils avant de semer la terreur dans son château.

Œuvre majeure du « médiéval réaliste », ce film est considéré comme un précurseur de la série télévisée Game of Thrones.

La Légende de l’aigle chasseur de héros

ll était une fois une reine d’Orient, aussi belle que machiavélique, qui, avec l’aide de son amant (et cousin incestueux), Ouyang Feng, usurpa le trône censé revenir à la jeune et fougueuse « Troisième Princesse ». Afin de se venger de sa marâtre et de reconquérir son royaume, celle-ci va devoir partir en quête du mythique livre du Yin, seul capable de lui enseigner un kung-fu ésotérique d’une puissance inégalée. Cet ouvrage étant caché dans une grotte gardée par trois monstres, la princesse recevra l’aide de Huang Yaoshi, jeune combattant romantique et facétieux qui lui servira de guide…

De Veronica Yip en reine démoniaque à Leslie Cheung en apprenti guerrier nonchalant, en passant par Brigitte Lin en princesse retorse mais gaffeuse, La Légende de l’aigle chasseur de héros rassemble la crème du cinéma hongkongais dans une parodie burlesque et excessive, à l’humour ravageur. Tourné en parallèle aux Cendres du temps de Wong Kar-wai (qui en profite pour troquer ici sa casquette de réalisateur pour celle de producteur), ce film en reprend tous les principaux acteurs, ainsi que l’inspiration d’origine (le roman La Légende du héros chasseur d’aigles de Louis Cha). Toutefois, entre les mains de Jeff Lau, l’épopée héroïque devient pur prétexte à une surenchère comique dans un esprit surréaliste évoquant à la fois Jackie Chan et les Monty Python, le cinéma d’action typique de Hong Kong et l’humour farfelu des films de Blake Edwards ou Richard Lester. Une véritable mine de gags absurdes, de dialogues hilarants et de surprises psychédéliques, où la joie manifeste des comédiens à l’écran se révèle incroyablement communicative.

La Passion de Jeanne d’Arc

Précédé par le court métrage Ô saisons, ô châteaux, deuxième film d’Agnès Varda (1958, 22 minutes)

En 1431 débute le procès de Jeanne dans le château de Rouen, devant un tribunal ecclésiastique au service de l’occupant anglais. Enchaînée, avec une simplicité désarmante, elle explique ses gestes devant une foule qui a décidé de la condamner avant même le début de son jugement.

« Par sa date, La Passion de Jeanne d’Arc se situe à l’extrême aboutissement du film muet. Les longs textes [intertitres] témoignent de cette impatience, et l’on rêve d’un tel film sonorisé, comme les Russes ont sonorisé Potemkine. En revanche, la composition des images, la rigueur du montage, font la somme de tous les prestiges du cinéma muet et de toutes ses possibilités d’expression. » (Chris Marker)

LA TAPISSERIE DE BAYEUX LA QUETE DES ORIGINES

Témoignage historique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, entouré d’innombrables mythes, la Tapisserie de Bayeux, longue de 68 mètres, est un bien culturel européen de premier ordre. Telle une bande dessinée médiévale, la tapisserie brodée raconte la conquête de l’Angleterre par les Normands en 1066. Elle détaille avec soin, en 58 tableaux, chaque étape de l’épopée de Guillaume parti à la conquête de la couronne anglaise à lui promise et usurpée par le traître Harold.
Cette bande dessinée est-elle fidèle aux évènements historiques ou est-elle l’une des toutes premières manifestation de la propagande politique ?
De l’entourage de Guillaume le Conquérant à celui d’Hitler, le film « LA TAPISSERIE DE BAYEUX : LA QUÊTE DES ORIGNES » raconte l’histoire mouvementée de cette oeuvre.

Une production Sancho & Compagnie, société de production du Grand-Est.

Andreï Roublev

À travers une série de tableaux, le film raconte le périple dans la Russie moyenâgeuse du peintre d’icônes Andreï Roublev. Tout juste sorti du monastère, cet artiste va se confronter à la beauté, mais aussi à la violence du monde.

Le Destin

Désirant amadouer les intégristes, le calife el-Mansou ordonne l’autodafé de toutes les œuvres du philosophe andalou Averroès dont les concepts influenceront non seulement l’âge des Lumières en Occident, mais toute la pensée humaine. Les disciples d’Averroès et ses proches décident d’en faire des copies et de les passer à travers les frontières.

Le Guerrier silencieux

Pendant des années, One-Eye, un guerrier muet et sauvage, a été le prisonnier de Barde, un redoutable chef de clan. Grâce à l’aide d’un enfant, Are, il parvient à tuer son geôlier et ensemble ils s’échappent, s’embarquant pour un voyage au cœur des ténèbres. Au cours de leur fuite, ils montent à bord d’un bateau viking, mais le navire, pendant la traversée, se retrouve perdu dans un brouillard sans fin, qui ne va se dissiper que pour révéler une terre inconnue. Alors que ce nouveau territoire dévoile ses secrets, les Vikings affrontent un ennemi invisible et terrifiant, et One-Eye va découvrir ses véritables origines…

Le Lion en hiver

1183, à la cour du château de Chinon. Après avoir levé la peine de prison d’Aliénor d’Aquitaine, son mari, le roi Henry II, entend régler avec elle la question de la succession du trône d’Angleterre. Mais les profondes dissensions entre les deux époux et la rivalité des trois fils, Richard, Geoffroy et John, menacent de plonger le royaume dans la tourmente…

Peter O’ Toole en souverain bourru et roublard est excellent et atteint des sommets lorsqu’il tombe le masque. Les déchirements du monarque et du père se confondent progressivement lorsqu’il se rend compte qu’aucun de ses fils n’est digne de lui. Quant à Katharine Hepburn, c’est tout simplement l’une des plus grandes interprétations de sa carrière, pourtant déjà bien lotie. Elle incarne idéalement la grandeur associée à Aliénor d’Aquitaine tout en en illustrant le déclin, une vieille femme brisée refusant de ne plus être le centre du monde et jamais remise de la perte de son seul vrai amour. Timothy Dalton, débutant en roi de France, se montre très convaincant et charismatique également. Le film trahit ses origines théâtrales dans le bon sens du terme et bien que reposant essentiellement sur les longues joutes verbales, celles-ci sont toujours mues par une mise en scène au diapason pour en distiller l’intensité. Les deux grands sommets du film en témoignent : la longue séquence dans la chambre du roi de France où chacun vient plaider en sa faveur à tour de rôle tandis que les autres épient dans la pénombre, et surtout le grand déballage final où chacun laisse éclater sa violence. L’élégance de la reconstitution – un tournage à l’Abbaye de Montmajour, au château de Tarascon et à la Cité de Carcassonne pour la France et au Pays de Galles – se fond ainsi dans le cheminement profondément intime du récit qui sait adapter ses quelques incohérences historiques (Noël pas encore fêté à ce stade du Moyen Âge) à la force de son propos. Le film sera un grand succès international et vaudra à Katharine Hepburn son troisième Oscar de la meilleure actrice. » – DVD Classik

Le Septième Sceau

De retour des croisades, un chevalier rencontre la Mort en chemin. Il lui propose une partie d’échecs afin de retarder l’échéance fatidique et de trouver des réponses à ses questionnements sur la foi. Entre-temps, le chevalier et son écuyer vont faire la rencontre de plusieurs personnages intrigants, entre une famille de troubadours et une horde de dévots fanatiques…

Le film est considéré comme un classique du cinéma mondial, ainsi que l’un des plus grands films de tous les temps. Il a établi Bergman en tant que réalisateur de renommée mondiale, contenant des scènes qui sont devenues emblématiques grâce aux hommages, à l’analyse critique et aux parodies.

Les Contes de Canterbury

Dans l’Angleterre moyenâgeuse, un écrivain assiste au récit d’une série d’histoires drôles et érotiques racontées, dans une auberge, par des pèlerins venus en foule à la cathédrale de Canterbury. Il se réjouit de ce qu’il voit et entend, prend des notes et laisse aller son imagination.

« Les Contes de Canterbury pètent, au sens figuré comme au sens propre, de joyeuse santé.  Pasolini y poursuit l’œuvre entreprise avec Le Décaméron. Œuvre ? Croisade plutôt. Hymne à la vie, à la jeunesse, à l’amour. Pasolini prend la croix, lève la bannière pour exalter les joies du corps, la vie de la chair, jusque dans ses activités réputées les plus honteuses au regard d’une morale d’eunuques hypocrites. Les 8 contes […] sont autant de pieds de nez aux puissances funèbres. »

Jean-Louis Bory, Le Nouvel Observateur, 11 décembre 1972

Les Filles au Moyen Âge

Bercés par le récit d’un vieil homme érudit, des enfants d’aujourd’hui se retrouvent transportés au Moyen Âge.  Les garçons sont des rois, des moines et des chevaliers. Les filles, des conquérantes, des savantes, des héroïnes. Dans ce Moyen Âge méconnu, elles leur tiennent tête et n’ont de cesse de s’émanciper. 

À l’exception du narrateur interprété par Michael Lonsdale, tous les rôles principaux, moines, savantes, reines, courtisanes, chevaliers, etc., sont campés par des enfants ! En parlant légèrement de sujets très sérieux, Hubert Viel construit un film pédagogique, drôle et charmant, et rend l’histoire ludique, accessible au plus grand nombre.

Perceval le Gallois

Émerveille par les armures étincelantes d’un groupe de chevaliers qu’il avait pris pour les anges, le naïf Perceval résout sur le champ l’énigme de son destin: comme eux, il sera chevalier du roi Arthur. Valeureusement, il chevauche d’épreuve en épreuve, un seul rêve en tête: son adoubement.

« Pour porter à l’écran le dernier roman (inachevé) de Chrétien de Troyes (1137-1190), Eric Rohmer a commencé par le traduire. Mais en lui conservant ses tournures médiévales, et même certains mots, que nous comprenons encore peu ou prou. En gardant aussi la structure poétique : petits vers de huit syllabes. Un musicologue, Guy Robert, a retrouvé, ou parfois pastiché, des airs du XIIe et du XIIIe siècle et utilisé les instruments de l’époque : guitare sarrazine, rebec, luth, flûte traversière, chalumeau. Décors stylisés : une aire de sable, de l’herbe peinte, un rocher de carton, une rivière en verre pilé, un château de carton doré (toujours le même, seul le blason change) et trois arbres de métal… Perceval s’y promène comme le ravi de la crèche. » — Ciné Club de Caen

Quand nous étions sorcières

À la fin du Moyen Âge, la jeune Margit et sa sœur aînée Katla fuient dans les montagnes après que leur mère a été brûlée pour sorcellerie. Elles trouvent refuge chez Jóhann, un paysan veuf qui élève son petit garçon Jónas. Tandis que Margit et Jónas se lient d’amitié, Katla entreprend de séduire Jóhann. Persuadé qu’elle a ensorcelé son père, Jónas nourrit une haine profonde envers Katla. Pendant ce temps, Margit a des visions de sa mère défunte et se réfugie peu à peu dans un monde imaginaire…

Tourné dans les fabuleux paysages volcaniques d’Islande en 1986-87, Quand nous étions sorcières offre son premier rôle à la chanteuse Björk, alors âgée de 20 ans. Pour des raisons de financement, le film ne sera montré pour la première fois en salle qu’en 1991, au Festival du film de Sundance. Entre-temps, Björk est devenue une star mondiale au sein du groupe The Sugarcubes. Le film demeurera ensuite invisible pendant près de 30 ans. Quand nous étions sorcières a fait l’objet d’une restauration 4K à partir du négatif 35mm original par le Wisconsin Center for Film & Theater Research et la Film Foundation, avec la participation de la George Lucas Family Foundation.