Perceval le Gallois

Émerveille par les armures étincelantes d’un groupe de chevaliers qu’il avait pris pour les anges, le naïf Perceval résout sur le champ l’énigme de son destin: comme eux, il sera chevalier du roi Arthur. Valeureusement, il chevauche d’épreuve en épreuve, un seul rêve en tête: son adoubement.

« Pour porter à l’écran le dernier roman (inachevé) de Chrétien de Troyes (1137-1190), Eric Rohmer a commencé par le traduire. Mais en lui conservant ses tournures médiévales, et même certains mots, que nous comprenons encore peu ou prou. En gardant aussi la structure poétique : petits vers de huit syllabes. Un musicologue, Guy Robert, a retrouvé, ou parfois pastiché, des airs du XIIe et du XIIIe siècle et utilisé les instruments de l’époque : guitare sarrazine, rebec, luth, flûte traversière, chalumeau. Décors stylisés : une aire de sable, de l’herbe peinte, un rocher de carton, une rivière en verre pilé, un château de carton doré (toujours le même, seul le blason change) et trois arbres de métal… Perceval s’y promène comme le ravi de la crèche. » — Ciné Club de Caen