Toute une nuit

Avec Aurore Clément, Tchéky Karyo, Angelo Abazoglo…
À Bruxelles, par une chaude et orageuse nuit d’été, hommes et femmes se laissent emporter, parfois jusqu’au vertige, par l’excès de leur désir. Jusqu’à l’aube.

« Le film commence par une nuit très chaude, traversée juste avant l’aube par un orage violent et se termine le matin ; un matin au soleil très vif, au ciel lavé d’un bleu doux. La première partie (la plus longue), la nuit, se déroule dans une atmosphère très tendue, celle qui précède les grands orages, au
rythme des battements du cœur. »

Chantal Akerman

French Cancan

Danglard, entrepreneur de spectacles, se lance dans la rénovation d’un vieil établissement qu’il nomme le Moulin-Rouge. Il prend le pari de remettre à la mode un vieux quadrille, le Cancan, et de faire de Nini, jeune blanchisseuse, une danseuse vedette. Dans son projet, Danglard se heurte à la jalousie de Lola, une danseuse éprise de lui, aux revirements de son commanditaire et aux souteneurs de Montmartre.

Présenté initialement à Cannes en marge de la sélection du 8e festival du film, French Cancan sort en salle le 25 avril 1955. 30e long métrage de Jean Renoir, sa sortie est célébrée par la presse écrite. Les Cahiers du cinéma consacrent à l’événement quatre numéros, huit pour Cinémonde qui le met en Une de son numéro 1060 et Révélation publie un « roman-film réalisé d’après le film de Jean Renoir », sur deux pleines pages. « Chef d’œuvre de la couleur et du mouvement » (Franc-tireur), « Une œuvre éclatante de joie de vivre et de couleur » (Libération), « Le divertissement d’un grand artiste » (France soir), les titres de la presse généraliste sont pour la plupart élogieux. Les critiques célèbrent aussi les retrouvailles de Jean Renoir et Jean Gabin qui n’avaient plus tourné ensemble depuis La Bête humaine en 1938. Pour cette production en Technicolor, Gabin interprète le propriétaire du Moulin Rouge, inventeur du french cancan, danse qui a fait la renommée du bal de la place Blanche.

La Cinémathèque française.

Tous en scène !

Titre Original : The Band Wagon

Tony Hunter, artiste déchu, revient à New York où il est accueilli par ses deux vieux amis, Lily et Ted. Ils se lancent dans la création d’une comédie musicale qui, à sa première représentation, est un échec retentissant.

Film phare de la légendaire « Freed Unit », Tous en scène ! représente la quintessence de la comédie musicale. Grâce à la conjonction de nombreux talents, c’est sûrement, avec Chantons sous la pluie, la comédie musicale la plus achevée, tant par les thèmes traités que par la qualité des numéros musicaux. S’inspirant de leur propre vie, les scénaristes proposent une satire du milieu théâtral, avec une approche quasi-documentaire de l’art du spectacle. Minnelli, à la manière d’un peintre, a donné à la couleur un grand rôle émotionnel. Chaque séquence a une coloration propre, chaque émotion dépeint le monde d’une façon différente. Il en résulte des séquences événements tels que Dancing in the Dark ou The Girl Hunt Ballet. Tourné avec le procédé trichrome de Technicolor, Tous en scène ! est un film somme, aussi bien dans l’histoire du musical que dans l’œuvre de Minnelli.

 – Nicolas Caïssa

L’Acrobate

Léon est un garçon timide et solitaire qui travaille aux bains-douches-saunas. Sa seule compagnie réside en ses discussions avec les prostituées du quartier dont l’une d’elles, Fumée, lui fait découvrir le monde du tango. Bouleversé par cet univers, Léon décide d’apprendre à le danser au point de participer à des compétitions.

Jean-Daniel Pollet retrouve Claude Melki, acteur fétiche depuis son premier film, Pourvu qu’on ait l’ivresse. Pierrot lunaire, éternel amoureux déçu, Léon va soudain s’affirmer au rythme de la danse. Derrière le personnage insaisissable, se cachent la tendresse, l’humour et le talent d’un poète dont les moindres gestes prennent une dimension inattendue.

 – La Cinémathèque Française