La Rue rouge

Un humble caissier, peintre amateur, se ronge d’ennui quand il s’éprend d’une jeune femme qui l’entraîne dans une dérive mortifère…

Pitfall

Un agent d’assurances se laisse prendre au piège d’une liaison aux lourdes conséquences…

Johnny s’en va-t-en guerre

Joe Bonham décide de s’engager pour aller combattre sur le front pendant la Première Guerre mondiale. Il est très gravement blessé par un obus. Le personnel décide pour le sauver de l’amputer. Ne pouvant plus ni parler, ni entendre, ni sentir, il est conscient. Il tente de communiquer et se souvient de son histoire.

L’Enfance nue

Trimballé de famille en famille, le petit François collectionne les bêtises en véritable champion des 400 coups. Son cas difficile trouve refuge chez Pépère et Mémère où il est placé en tant qu’enfant
de l’Assistance. Déchirant film sur l’enfance, le premier long métrage de Maurice Pialat signe le manifeste de son cinéma exigeant une « mise à nu » de la réalité.

A nos amours

À quinze ans, Suzanne découvre avec lucidité et une certaine amertume que ce qu’elle aime faire avec les hommes, c’est l’amour et rien d’autre. Le reste ne serait-il qu’ennui ou illusion ?

Suspiria

Suzy, une jeune Américaine, débarque à Fribourg pour suivre des cours dans une académie de danse prestigieuse. À peine arrivée, l’atmosphère du lieu, étrange et inquiétante, surprend la jeune fille. Et c’est là qu’une jeune élève est spectaculairement assassinée. Sous le choc, Suzy est bientôt prise de malaises. Et le cauchemar ne fait qu’empirer : le pianiste aveugle de l’école meurt à son tour, égorgé par son propre chien….

Amerika, rapports de classe

Un jeune homme est envoyé à New York pour apprendre les affaires auprès de son oncle. L’adaptation du roman éponyme de Kafka, déconstruction des rapports de classe à l’œuvre enAmérique. L’écrivain praguois, qui ne s’était jamais rendu aux États-Unis, avait construit sa rhétorique sur la base de documents.

Les Straub, eux, connaissent parfaitement les mécanismes de l’oppression capitaliste, qu’ils dissèquent ici avec une précision janséniste, diamétralement opposée aux efforts expressionnistes d’un Welles (Le Procès) ou d’un Soderbergh (Kafka). L’apparente austérité de la mise en scène cache un découpage savant qui, tout en remettant constamment le jeune héros à sa place, ne cède en rien sur sa dignité prolétaire. Victime, mais jamais martyr, l’un des plus beaux héros straubiens.

Séance présentée par Sadia Robein et Gwenaël Citérin, Responsable Arts et Iconographie, Bibliothèque nationale et universitaire.

En partenariat avec la Bibliothèque nationale et universitaire et dans le cadre de Strasbourg capitale mondiale du livre.

Andreï Roublev

À travers une série de tableaux, le film raconte le périple dans la Russie moyenâgeuse du peintre d’icônes Andreï Roublev. Tout juste sorti du monastère, cet artiste va se confronter à la beauté, mais aussi à la violence du monde.

Falstaff

L’Angleterre au début du 15e siècle. Henry Bolingbroke, devenu le roi Henry IV après le meurtre de Richard II, est attristé par la conduite de son fils Harry, qui, plutôt que de penser aux affaires du royaume, passe son temps à boire et à s’amuser en compagnie du truculent chevalier Falstaff. Quand une rébellion menace la légitimité d’Henry IV, Harry décide de regagner la confiance de son père en montrant sa valeur au combat. Mais pour devenir roi, Harry devra aussi sacrifier ses amitiés d’antan, à commencer par celle de Falstaff…

La Vengeance du dragon noir

À l’âge de six ans, Tsai Ying-jie assiste au massacre de sa famille orchestré par cinq seigneurs malfaisants, dans le but de s’emparer de la légendaire Épée Chasseuse d’Âmes. Bien des années plus tard, devenu maître dans le maniement de la lame, le jeune homme part à la recherche des assassins de ses parents afin de venger leur mort. Au cours de sa quête meurtrière, Tsai Ying-jie sera secouru par l’intrépide Hirondelle. Mais il ignore que cette dernière n’est autre que la fille de Yun Chung-chun, l’un des hommes sur sa liste…

Première incursion du réalisateur taïwanais Joseph Kuo dans le wu xia pianLa Vengeance du dragon noir retrace la quête à la fois sanglante et merveilleuse du valeureux Tsai Ying-jie, dans la lignée des premiers chefs-d’œuvre de King Hu (L’Hirondelle d’orDragon Inn). Le cinéaste Joseph Kuo (Les 7 Grands Maîtres de Shaolin) mêle avec brio aventure et romantisme pour aborder les thèmes traditionnels du genre comme la vengeance et le courage, mais s’en démarque toutefois par son humanisme inattendu et la profondeur psychologique de son héros.

Le Lion en hiver

1183, à la cour du château de Chinon. Après avoir levé la peine de prison d’Aliénor d’Aquitaine, son mari, le roi Henry II, entend régler avec elle la question de la succession du trône d’Angleterre. Mais les profondes dissensions entre les deux époux et la rivalité des trois fils, Richard, Geoffroy et John, menacent de plonger le royaume dans la tourmente…

Peter O’ Toole en souverain bourru et roublard est excellent et atteint des sommets lorsqu’il tombe le masque. Les déchirements du monarque et du père se confondent progressivement lorsqu’il se rend compte qu’aucun de ses fils n’est digne de lui. Quant à Katharine Hepburn, c’est tout simplement l’une des plus grandes interprétations de sa carrière, pourtant déjà bien lotie. Elle incarne idéalement la grandeur associée à Aliénor d’Aquitaine tout en en illustrant le déclin, une vieille femme brisée refusant de ne plus être le centre du monde et jamais remise de la perte de son seul vrai amour. Timothy Dalton, débutant en roi de France, se montre très convaincant et charismatique également. Le film trahit ses origines théâtrales dans le bon sens du terme et bien que reposant essentiellement sur les longues joutes verbales, celles-ci sont toujours mues par une mise en scène au diapason pour en distiller l’intensité. Les deux grands sommets du film en témoignent : la longue séquence dans la chambre du roi de France où chacun vient plaider en sa faveur à tour de rôle tandis que les autres épient dans la pénombre, et surtout le grand déballage final où chacun laisse éclater sa violence. L’élégance de la reconstitution – un tournage à l’Abbaye de Montmajour, au château de Tarascon et à la Cité de Carcassonne pour la France et au Pays de Galles – se fond ainsi dans le cheminement profondément intime du récit qui sait adapter ses quelques incohérences historiques (Noël pas encore fêté à ce stade du Moyen Âge) à la force de son propos. Le film sera un grand succès international et vaudra à Katharine Hepburn son troisième Oscar de la meilleure actrice. » – DVD Classik

Le Septième Sceau

De retour des croisades, un chevalier rencontre la Mort en chemin. Il lui propose une partie d’échecs afin de retarder l’échéance fatidique et de trouver des réponses à ses questionnements sur la foi. Entre-temps, le chevalier et son écuyer vont faire la rencontre de plusieurs personnages intrigants, entre une famille de troubadours et une horde de dévots fanatiques…

Le film est considéré comme un classique du cinéma mondial, ainsi que l’un des plus grands films de tous les temps. Il a établi Bergman en tant que réalisateur de renommée mondiale, contenant des scènes qui sont devenues emblématiques grâce aux hommages, à l’analyse critique et aux parodies.

Les Contes de Canterbury

Dans l’Angleterre moyenâgeuse, un écrivain assiste au récit d’une série d’histoires drôles et érotiques racontées, dans une auberge, par des pèlerins venus en foule à la cathédrale de Canterbury. Il se réjouit de ce qu’il voit et entend, prend des notes et laisse aller son imagination.

« Les Contes de Canterbury pètent, au sens figuré comme au sens propre, de joyeuse santé.  Pasolini y poursuit l’œuvre entreprise avec Le Décaméron. Œuvre ? Croisade plutôt. Hymne à la vie, à la jeunesse, à l’amour. Pasolini prend la croix, lève la bannière pour exalter les joies du corps, la vie de la chair, jusque dans ses activités réputées les plus honteuses au regard d’une morale d’eunuques hypocrites. Les 8 contes […] sont autant de pieds de nez aux puissances funèbres. »

Jean-Louis Bory, Le Nouvel Observateur, 11 décembre 1972

L’Emprise

Un étudiant en médecine s’éprend d’une serveuse et ne peut se défaire de son emprise.

Ran

Dans le Japon féodal, le chef du clan Ichimonji, seigneur sur le déclin, décide de céder ses biens à ses trois fils. Animés par leur soif de pouvoir, ils se livrent un combat sans fin.

Adoubé par ses pairs qui le surnomment « l’empereur », reconnu internationalement depuis le succès de Rashōmon en 1951, Kurosawa tourne en huit mois, en 1984, le monumental Ran. Ce film est son dernier jidai-geki, film à sujet historique consacré à la période médiévale du Japon. Lors de son écriture, le cinéaste a deux inspirations en tête : celle du légendaire chef de guerre Motonari Mori, admiré au Japon pour ses conquêtes et sa sagesse, et la tragédie du Roi Lear de William Shakespeare, dont il a su adapter la dramaturgie aux pentes du mont Fuji. La précision formelle de la mise en scène et l’harmonie des couleurs témoignent d’un sens pictural aigu, Kurosawa ayant pendant deux années peint le storyboard du film. Cette maîtrise esthétique souligne, par contraste, le chaos (« ran ») qui règne au sein de cette fratrie. De ce mélange d’influences résulte un film grandiose et pessimiste.

2046

Hong Kong, 1966. Dans sa petite chambre d’hôtel, Chow Mo Wan, écrivain en mal d’inspiration, tente de finir un livre de science-fiction situé en 2046. À travers l’écriture, Chow se souvient des femmes qui ont traversé son existence solitaire. Passionnées, cérébrales ou romantiques, elles ont chacune laissé une trace indélébile dans sa mémoire et nourri son imaginaire. L’une d’entre elles revient constamment hanter son souvenir : Su Li Zhen, la seule qu’il ait sans doute aimée. Elle occupait une chambre voisine de la sienne – la 2046…

« Tout au long du Festival de Cannes 2004, des rumeurs circulent avec insistance. Elles disent que le flm est encore en morceaux, qu’il ne sera jamais prêt à temps pour sa présentation officielle, que Wong Kar Wai a perdu le contrôle de sa création. Quelques heures avant sa présentation le jeudi 20 mai, la messe semble dite, puisque les projections de la journée sont annulées. Finalement, de façon inédite dans l’histoire du festival (qui est devenue la norme aujourd’hui), les projections de gala et les projections pour la presse commencent simultanément. Il est annoncé que le film est encore en chantier. Tout le monde en sort pourtant assommé de beauté, s’interrogeant sur ce qu’ils venaient de voir. »