« Arnaud, c’est mon petit frère. Un jour, je me suis rendu compte qu’il était déjà grand. Il est né là où on ne choisit pas, et cherche ce qu’il aurait dû être. Libre.«
Les premières images datent de 2005. Laure filme Arnaud, son petit frère. Ils ont huit ans d’écart, et n’ont pas le même père, ils appartiennent à deux milieux différents. Sur plus d’une décennie, Soy Libre raconte la quête d’émancipation d’Arnaud, mais aussi une relation entre un frère et une sœur, faite de confrontations qui s’expriment dans et par le film. Dans le projet commun de réalisation que Laure Portier inaugure, Arnaud prend rapidement en charge ses propres images, en mesure de définir lui-même qui il est, et où il veut aller ; et si les seuls plans larges du film sont du fait d’Arnaud, cela en dit long sur le besoin d’espace et d’horizon qui le guide. Une manière de prendre le pouvoir sur sa vie, qu’il semble adresser à sa sœur autant qu’à lui-même, redonnant à la relation filmeuse-filmé une plus grande horizontalité. En retour, Laure Portier fait de Soy Libre un puissant hommage à Arnaud, à sa quête irrépressible de bonheur et de liberté
– Chloé Vurpillot, Chargée de programmation de Tënk
Dans un territoire invisible, aux marges de la société, à la limite entre l’illégalité et l’anarchie, vit une communauté endolorie qui fait face à une menace : celle de tomber dans l’oubli. Des vétérans désarmés, des adolescents taciturnes, des drogués qui cherchent dans l’amour une issue à leur dépendance, des anciens combattants des forces spéciales toujours en guerre avec le monde, des jeunes femmes et futures mères à la dérive, des vieux qui n’ont pas perdu leur désir de vivre… Dans cette humanité cachée, s’ouvrent les abysses de l’Amérique d’aujourd’hui.
Avec « The Other Side », Roberto Minervi nous parle une fois de plus d’une autre Amérique, celle des « perdants », qui ne partage rien avec le rêve américain. Les protagonistes sont deux groupes humains, deux histoires, l’une intime et l’autre plus collective. Bien qu’apparemment différentes, elles témoignent d’autant d’exemples de marginalités qui aspirent à une liberté qui semble impossible, cherchant à être entendus et reconnus. Minervini explore l’humain par l’immersion totale qui caractérise son cinéma. Un cinéma qui atteint les profondeurs de l’âme et lui donne la parole avec une poésie viscérale, urgente et nécessaire. Un cinéma parfois dérangeant et repoussant, qui met le spectateur dans la position inconfortable de devoir affronter l’autre côté de la réalité.
– Claudia Maci, Directrice de l’organisation du Festival dei Popoli
Interdit aux moins de 16 ans.
Le Nouvel An approche et les ateliers textiles de Zhili sont quasi-déserts. Les quelques ouvriers qui restent peinent à se faire payer avant de partir. Des rives du Yangtze aux montagnes du Yunnan, tout le monde rentre célébrer la nouvelle année dans sa ville natale. Pour Shi Wei, c’est aussi l’occasion de se marier, ainsi que pour Fang Lingping. Son mari, ancien informaticien, devra la suivre à Zhili après la cérémonie. L’apprentissage est rude mais ne freine pas l’avènement d’une nouvelle génération d’ouvriers.
Un film sur et dans une gare… Oui, à la Gare du Nord… La plus grande gare d’Europe, la troisième du monde… Bien sûr, un lieu excessif, démesuré pour un film. C’est un lieu ouvert, moderne et ancien. Et puis la Gare du Nord c’est 5, 6 gares enchâssées les unes sur les autres : la gare du RER, du métro, la gare des trains de banlieue, la gare des trains régionaux, la gare des grandes lignes, l’Eurostar et la gare des bus au-dessus de la nouvelle verrière. C’est la gare de la diversité… Que fait la Gare du Nord aux humains ? Au hasard, bien sur, au gré de la réussite d’une rencontre cinématographique et dans la perspective de découvrir la trajectoire qui a mené cette personne là, ici à cet endroit-là de la Gare. Sa trajectoire et pas seulement son trajet du jour. Le chemin parcouru par cette personne pour arriver là, qu’elle soit née à Londres, Paris, Aubervilliers, Brazzaville ou Tizi-Ouzou. Son chemin de vie, sa géographie personnelle.
Ukraine, quelques semaines après l’invasion russe. Au cours de son voyage, le cinéaste Antonin Peretjatko rencontre des ukrainiens qui ont fui les zones de combat. Avec humour et tendresse, il capture l’absurdité du quotidien d’un pays en guerre.
EN AVANT-PREMIÈRE | EN PRÉSENCE D’UN DES RÉALISATEUR·RICES, ARTHUR GOSSET
La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg accueillent sur leur territoire la 26e édition des Assises européennes de la transition énergétique, les 24, 25 et 26 juin 2025, au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg ainsi qu’au Parlement européen. En marge de cet événement, un OFF adressé au grand public est organisé du 13 au 23 juin regroupant des projections, des ateliers, des visites et des rencontres. Le Cosmos accueille une partie des projections.
Le synopsis du film :
Pénuries de ressources, hausse du coût des matières premières, normes environnementales… Le monde du travail est incontestablement impacté par la crise écologique. Et les experts sont unanimes : ces changements vont s’accélérer dans les prochaines années. Pour faire face à cette nouvelle réalité, certains professionnels décident alors d’adapter leur activité en y intégrant les enjeux environnementaux et sociaux. Qu’ils soient indépendants ou travailleurs au sein d’organisations, dirigeants ou ouvriers, nous avons souhaité partir à la rencontre de ces “éclaireurs” pour comprendre leur combat. Au delà de simples convictions, leur objectif est surtout sociétal : comment permettre à sa profession d’exister face aux défis écologiques ?
En complétant leurs témoignages par des prises de paroles d’experts, ce film met en lumière de façon inédite les bouleversements à l’oeuvre dans le monde du travail, et dévoilent les leviers possibles pour y faire face.
La projection sera suivie d’une rencontre avec l’un des réalisateur·rices du film, Arthur Gosset
Projection gratuite
EN PARTENARIAT AVEC L’AGENCE DU CLIMAT
LA PROJECTION SERA SUIVIE D’UN DÉBAT
La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg accueillent sur leur territoire la 26e édition des Assises européennes de la transition énergétique, les 24, 25 et 26 juin 2025, au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg ainsi qu’au Parlement européen. En marge de cet événement, un OFF adressé au grand public est organisé du 13 au 23 juin regroupant des projections, des ateliers, des visites et des rencontres. Le Cosmos accueille une partie des projections.
Le synopsis du film :
Et si nous réfléchissions à deux fois avant de foncer tête baissée dans les promesses du progrès technique ? A l’heure où nos sociétés basculent dans un désordre inédit et misent sur la surenchère technologique, certains choisissent au contraire de s’investir dans une dynamique de sobriété : la low-tech. Cette démarche écologique consiste à concevoir ou à diffuser des techniques et des savoir-faire utiles, durables et accessibles à tous. Nous partons à la rencontre de citoyens qui se battent pour démocratiser cette approche. Qu’ils soient jeunes ingénieurs, agriculteurs ou entrepreneurs, ils réparent leurs machines du quotidien, s’alimentent en énergie ou fabriquent leurs propres moyens de production. Ces pionniers nous donnent un aperçu de ce que pourrait être le monde d’après…
La projection sera suivie d’un débat avec :
• Philippe Arradon de Commown
• Elena Androuais de Cybergrange
Le débat sera animé par Anne Kielbassa, chargée de communication à l’Agence du climat pour Low Tech
Projection gratuite
EN PARTENARIAT AVEC L’AGENCE DU CLIMAT ET LE FESTIVAL DU FILM VERT
COMPÉTITION DOCUMENTAIRE #4 – Dans le cadre du Festival du Film de l’Est
Séance en partenariat avec Le Lieu Documentaire et Focus Films Grand Est
MOTOCO
de Robin Hunzinger – Ana Films [2023] – 52min
Mulhouse, ville de tous les possibles.
Anne-Sophie Tshiegg, cheveux blond platine, roule dans sa voiture décapotable noire. Elle est seule. Autour d’elle, les immeubles immenses en brique rouge d’une friche industrielle. Elle rejoint un lieu. Motoco. Une jeune femme chargée d’âme, Kiki l’attend. Les voilà qui traversent un long couloir. Elles savent toutes les deux qu’elles ont de la chance de faire partie de cette résidence d’artistes unique en son genre. Car ici, à Motoco, 150 artistes expérimentent et travaillent chaque jour dans une totale autonomie financière grâce à la persévérance de Martine Zussy, la directrice du lieu.
UN TROU DANS LE PAYSAGE
d’Anne de la Chapelle Lepers – Autoproduction [2023] – 36min
Le temps de voir une maison disparaître sous les coups d’engins de démolition, le documentaire retrace les six années durant lesquelles elle fut occupée par un collectif, qui en fit non seulement son lieu de vie, mais surtout un lieu d’activités partagées : atelier vélo, réalisation de courts métrages, création d’une imprimerie, concerts et fêtes, etc.
Au-delà de cet exemple, c’est une histoire des quartiers ouest et gare de Strasbourg qui est reconstituée, et l’on mesure l’évolution de la notion de “squat”, vers un usage temporaire de friches urbaines et autres territoires abandonnés, tolérés puis intégrés et aménagés depuis par l’économie sociale et environnementale.
Séance précédée par un court-métrage issu des collections MIRA, Cinémathèque régionale numérique
SPORTS #1
de Pierre Schmidt [1956] – 2min
Massée sur les quais ou au-dessus des ponts, une foule de spectateurs assiste au combat de jouteurs nautiques en 1956 à Strasbourg.
Sur des travellings ou des longs plans fixes de New York (métro, rues, façades) qui racontent en creux son quotidien, la cinéaste lit les lettres envoyées de Belgique par sa mère, cordon ombilical la rattachant encore à son roman familial. Au seuil l’une de l’autre, la parole et l’image finissent par se confondre…
« Il y a des projets de films que j’ai faits sans écrire, comme News from Home, Hotel Monterey et un autre film qui s’appelle La Chambre. News from Home était un film plus conceptuel, qui partait d’une idée, d’un choc, d’une image que j’avais de New York, et de sons qui étaient les lettres de ma mère. »
Tous les jeudis un groupe d’étudiant·es de l’université d’Ibadan au Nigeria organise un ciné-club. Regarder ensemble des films libère la parole et va transformer ce simple rendez-vous cinéphile en véritable agora où s’élabore une pensée critique, politique et militante. Cette jeunesse, à qui on dit qu’elle a la tête dure et vide comme une noix de coco, va s’emparer de ce qualificatif méprisant et l’ériger comme un étendard dans sa lutte pour un meilleur Nigeria.
« On nous appelle la génération smartphone, des jeunes paresseux, irresponsables, sans emploi, la tête dure et creuse comme une noix de coco. Et si on reprenait ces insultes, qu’on se les réappropriait, qu’on les renvoyait à la figure de la vieille génération pour leur faire savoir que nous pouvons être tout cela et fabuleux malgré tout ? » Oluwatosin Faith Kolawole
! ÉVÉNEMENT !
Séance présentée et suivie d’une rencontre avec le réalisateur
Le lundi 2 décembre, la première séance de Coconut Head Generation au Cosmos (19H30 en Grande salle) sera accompagnée par les étudiant·es de la Haute école des Arts du Rhin qui présentera et modérera la rencontre avec le réalisateur Alain Kassanda.
En partenariat avec la HEAR et le FémiGouin’Fest
Témoignage historique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, entouré d’innombrables mythes, la Tapisserie de Bayeux, longue de 68 mètres, est un bien culturel européen de premier ordre. Telle une bande dessinée médiévale, la tapisserie brodée raconte la conquête de l’Angleterre par les Normands en 1066. Elle détaille avec soin, en 58 tableaux, chaque étape de l’épopée de Guillaume parti à la conquête de la couronne anglaise à lui promise et usurpée par le traître Harold.
Cette bande dessinée est-elle fidèle aux évènements historiques ou est-elle l’une des toutes premières manifestation de la propagande politique ?
De l’entourage de Guillaume le Conquérant à celui d’Hitler, le film « LA TAPISSERIE DE BAYEUX : LA QUÊTE DES ORIGNES » raconte l’histoire mouvementée de cette oeuvre.
Une production Sancho & Compagnie, société de production du Grand-Est.
Ciné-débat en présence de la réalisatrice.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles
Dans le cadre des OFF des Assises européennes de lutte contre les violences faites aux femmes,
Le(s) temps de la Femme – Projection-discussion autour du documentaire Ménopause, les femmes en parlent (2023, 52 minutes) de Julie Talon
Vieillir révèle le regard de notre société sur le rôle attendu des femmes. Depuis le XIXème siècle, l’approche médicale et sociétale a qualifié le temps de la ménopause comme une pathologie là où la culture chinoise y voit « un changement d’énergie ».
Comment le vieillissement du corps des femmes est devenu un enjeu politique ? Accueillir le vieillissement des corps dans la joie est – il encore possible ? A quelles conditions ?
La table ronde propose d’échanger sur la construction culturelle et sociale de la ménopause et les politiques publiques qui prennent en compte la santé des femmes.
Avec Elise Thiébaut, autrice et journaliste, Mariane Moller, Directrice des ressources humaines (Ville de Strasbourg), Lara Ferry, Cheffe de projet en charge de l’égalité professionnelle et de la qualité de vie au travail (Ville de Strasbourg) et Julie Talon, réalisatrice du documentaire
En partenariat avec Focus Films Grand Est
SÉANCE UNIQUE !
Depuis les tout-puissants milliardaires de Napa en Californie, en passant par les rivalités entre deux dynasties aristocratiques florentines, jusqu’aux batailles de trois génération d’une famille bourguignonne, qui résiste pour conserver ses quelques hectares de vignes, Mondovino met en scène sur trois continents la saga des successions dans le monde du vin.
Mondovino de Jonathan Nossiter est projeté en guise d’amuse-bouche du salon Phare Ô Vins qui aura lieu les 26 et 27 octobre au Phare Citadelle. Le Bardu Cosmos (bar-restaurant du cinéma) proposera dès 18h un mini-salon où vous pourrez retrouver la fine fleur des vigneron·nes alsacien·nes : Emma & Louise Meyer, Fanny et Jules Kleinknecht, Yannick Meckert, Leonard Dietrich, Jacques Bentz et Jean-Pierre Frick.
La projection sera présentée par Jean-Pierre Frick et suivie d’un débat.
DANS LE CADRE DU FESTIVAL FÉMIGOUIN’FEST
Ce documentaire recueille les diverses voix de la communauté lesbienne en Catalogne.
Alba Cros Pellisé que l’on a eu le plaisir de voir dans la amiga de mi amiga l’année dernière et Nora Haddad Casadeval nous offrent un documentaire émouvant empli de témoignages divers. On se reconnait, on s’imagine. C’est doux. (O.H.)
COMPÉTITION DOCUMENTAIRE #6 – Dans le cadre du Festival du Film de l’Est
Séance en partenariat avec Le Lieu Documentaire et Focus Films Grand Est
AUTONOME
de Philippe Pichon – Un Film à la patte [2024] – 52min
Ils sont une quinzaine entre 15 et 25 ans. Tétraplégiques, paraplégiques, atteints de maladies neurologiques invalidantes, depuis la naissance ou après un accident de vie. Le film raconte, en immersion dans l’Ecole de Vie Autonome de Nancy, le parcours d’apprentissage de 5 d’entre eux vers l’autonomie, et interroge notre société sur la place qu’elle devrait faire aux plus vulnérables d’entre nous. Une place qu’il reste encore à créer, à inventer…
TARASCA
de Nathanael Ruiz de Infante | 27 min. | 2023
« L’air ambiant s’alourdit, Ça fait un moment que je le ressens. Cet air est lourd, je le sens sur ma peau. Aujourd’hui des étrangers sont venu nous aviser Qu’une bête s’approche ». À Tarascon, dans le Sud de la France, un jeune découvre l’existence d’une créature légendaire qui vit dans le Rhône. Ce monstre, que tous appellent la Tarasque, apparaît une fois par an sous différentes formes lors des fêtes de la ville montées en son honneur. Le temps d’un été, Joachim est guidé par les habitants dans un monde où le rêve et la réalité sont durs à différencier.
Séance introduite par un court-métrage issu des collections MIRA, Cinémathèque régionale numérique
LES MOUVEMENTS DE LA JEUNESSE
de Charles Bueb [1960] – 2min
Une colonie de vacances dans les années 1960. À visée éducative, filles et garçons font l’expérience du collectif.
Séance présentée et suivie d’une rencontre avec la réalisatrice !
Techqua Ikachi (1989) est un voyage unique dans l’histoire des Hopi en Arizona, aux Etats-Unis. Depuis les années 1960, James Danaqyumptewa et sa communauté amérindienne tentent de conserver une trace de leurs traditions en filmant leur mode de vie et les cérémonies emblématiques de leur culture. Le film montre leurs difficultés face au pouvoir colonial, leur adaptation aux enjeux écologiques de la région et témoigne de la scission de leur peuple pour survivre. Faisant écho à l’actualité du 21ème siècle, cette œuvre collective de l’activiste Hopi James Danaqyumptewa à l’initiative du projet, de la réalisatrice Anka Schmid et de l’artiste Agnes Barmettler nous transporte au plus près de cette communauté grâce aux prises de vue Super 8 historiques et aux séquences créées par ce trio d’auteurs.
La séance sera présentée par Charlotte Ducos, fondatrice de l’association Loreley Films (Bâle) qui fait redécouvrir des films de réalisatrices oubliées du 20e siècle et transmet cet héritage aux spectateurices d’aujourd’hui.
La séance sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Anka Schmid !