Comment faire pour que le cinéma municipal reprenne sa place en cœur de ville et concerne les Strasbourgeois·es ? Cette question, essentiel au collectif qui a pensé le projet, a insufflé l’envie de créer un statut qui permette l’association de tous·tes et une gouvernance plus horizontale et coopérative.
À l’heure où il devient urgent de revoir nos procédés démocratiques, d’inclure les citoyen·nes, de changer nos modèles économiques et de repenser notre rapport au travail, la coopérative est apparue comme une évidence. Ce statut porteur de valeurs plus humaines et inclusives est rattaché à l’économie sociale et solidaire.
Le Troisième Souffle a ainsi choisi de se structurer en Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) qui a pour objet la production ou la fourniture de biens et de services d’intérêt collectif qui présentent un caractère d’utilité sociale. De forme privée et d’intérêt public, elle associe des personnes physiques et/ou morales autour d’un projet commun.
Aux côtés d’autres associé·es : public, fournisseur·euses, bénévoles, collectivités territoriales, associations, partenaires, etc., les salarié·es décident des orientations stratégiques de la coopérative, des investissements majeurs ou encore de la répartition des résultats. Chaque associé·e dispose d’un droit de vote égal lors des assemblées générales de la SCIC, quel que soit le capital détenu.
Juridiquement, une SCIC est une société coopérative de forme SA, SARL ou SAS. Le Troisième Souffle, accompagné par l’URSCOP Grand Est, a choisi la forme SAS permettant un nombre illimité d’associé·es et l’instauration de statuts plus souples.
Les différentes instances de la SCIC SAS Le Troisième Souffle :
Les collèges de la SCIC SAS Le Troisième Souffle
Six collèges composent la coopérative du Troisième Souffle : les salarié·es, les membres initiateur·rices du projet, les usager·ères, le bar, les partenaires (partenaires culturels structures (médico-)sociales, centres socio-cultures + filière audiovisuelle) et enfin, les soutiens (collectivités, entreprises privées). Chaque collège dispose d’un pourcentage de vote lors des Assemblées générales. Tous·tes les membres des collèges peuvent participer aux Assemblées générales.
Le Conseil Coopératif
Agissant comme un conseil d’administration, il est composé de membres élu·es et bénévoles provenant des différents collèges. Ses membres se réunissent quatre fois par an, déterminent et valident les grandes orientations prises pour le lieu et vérifient leur mise en œuvre.
Le Conseil de programmation
Il est composé de 10 membres issu·es des 6 collèges qui œuvrent pour trois ans (renouvelable par tiers). Ces membres sont sélectionné·es par le Conseil coopératif pour leurs connaissances en matière de cinéma. Le Conseil coopératif veille ainsi à l’équilibre des représentations des différentes sensibilités cinématographiques et à la représentativité de tous les formats (courts-métrages, nouveaux médias, longs métrages, documentaires, jeune public, etc.). Le Conseil de programmation est augmenté de personnalités invitées en fonction des thématiques des cycles.
Les membres de ce conseil regardent des films, suggèrent leurs propositions, les défendent et sont sensibilisé·es aux exigences, règles et contraintes de la programmation d’un cinéma. Ils sont susceptibles d’écrire, de présenter les films en public, etc.