Les Formes de l’Eau, de Programme de 5 courts-métrages
Un format idéal pour les 3 ans et plus et pour les premières sorties au cinéma ! Dans cette série, l’eau passera par tous ses états : de la glace aux gouttes tombant sur les parapluies, de la mer à l’eau de la piscine. Elle fait peur parfois, elle impressionne, intimide mais elle ravit le monde. (M.F.)
– CHANSON POUR LA PLUIE de Yawen ZHENG
(CHN – 2012 – 0h08)
Alors qu’il pleut, un petit garçon rencontre un renard bien mystérieux, il l’aide à récolter de l’eau de pluie…
– CLAPOTIS de Mor ISRAELI
(FR – 2017 – 0h04)
Un après-midi d’hiver à la piscine…
– DEUX AMIS de Natalia CHERNYSHEVA
(FR – 2014 – 0h04)
Deux amis, une chenille et un têtard, grandissent dans deux environnements différents.
– SOUS LA GLACE
Réalisation collective
(FR – 2019 – 0h07)
Sur un lac, un héron pêche alors que l’hiver s’installe.
– CHEMIN D’EAU POUR UN POISSON de Mercedes MARRO
(FR – 2016 – 0h08)
Oscar dort dans sa chambre quand un brusque coup de vent le réveille. De sa fenêtre, il voit un petit poisson rouge dans une flaque d’eau sale…
LA TORTUE ROUGE, de Michael DUDOK DE WIT
(FR + BEL – 2016 – 1h20)
– À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, La Tortue rouge raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain.
Une nuit d’orage, un homme fait naufrage sur un île déserte. Une imposante tortue rouge l’empêche de s’en évader, il devient captif. Sur cette île, il découvrira la plus grande des solitudes puis bientôt, tout ce qui lui est nécessaire à survivre, à vivre, à aimer. (N.F.)
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PONYO SUR LA FALAISE, de Hayao MIYAZAKI
(JAP – 2009 – VF – 1h42)
– Alors qu’il joue sur la plage, le petit Sosuke découvre une petite fille poisson rouge nommée Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Sosuke la sauve et décide de la garder avec lui. Le petit garçon lui promet de la protéger et de s’occuper d’elle, mais le père de Ponyo, Fujimoto la force à revenir avec lui dans les profondeurs.
On porte un regard naïf sur un sujet complexe : celui, cher à Miyazaki, d’une confrontation entre le monde des Hommes et le monde naturel. Le réalisateur, habitué des fables écologiques, propose ici une lecture plus simplifiée qu’à son habitude : il souhaite s’adresser à des enfants et proposer une histoire dans laquelle les petit·es tiennent les premiers rôles. Simplifiée mais pas simpliste ! On est loin du monde manichéen occupé par des gentil·les et des méchant·es.
Ponyo, c’est une créature mi-enfant mi-poisson au caractère bien trempé, dotée d’un coeur pur et ayant parfois des agissements aux conséquences bien lourdes… Sosuke, c’est cet enfant solitaire mais pas farouche qui aime d’un amour tendre celles et ceux qui l’entourent. Il fait partie du monde humain qui a plutôt tendance à occuper et abimer les profondeurs aquatiques.
De leur rencontre s’en suit un voyage initiatique qui permettra à nos personnages de grandir sans jamais perdre la bonté qui les caractérise. Simple, touchante et naïve jusque dans ses traits de crayons, cette histoire vous entraînera au plus profond de l’océan dans un conte qui parvient à saisir l’absolue beauté de l’enfance. (M.F.)
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EPIDEMIC, de Lars VON TRIER
(DAN – 1987 – VOST – 1h46)
avec Lars Von Trier, Niels Vorsel, Udo Kier, Susanne Ottesen, Claes Kastholm Hansen…
– Un réalisateur et son scénariste décident d’écrire un scénario sur la peste : l’histoire d’un médecin idéaliste qui, prétendant guérir l’épidémie, contribue en fait à la propager.
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LE CADET D’EAU DOUCE, de Buster KEATON et Charles REISNER
(US – 1928 – Muet – 1h10)
avec Buster Keaton, Tom McGuire, Ernest Torrence…
– Le jeune William Canfield retrouve son père propriétaire d’un vieux bateau qui navigue sur le Mississippi. Le vieux Canfield voudrait que son fils l’aide mais William a mieux à faire, il est amoureux de Kitty, la fille d’un banquier qui possède un magnifique steamer.
Keaton est sans égal. Dans Steamboat Bill Junior (Le Cadet d’Eau douce), comme toujours, les prouesses de l’acteur se superposent à celles du personnage. Si bien que l’invention comique se double de stupeur, décuplant son pouvoir expressif. On rit et l’on est fasciné par tant d’audace. La tempête de la dernière partie du métrage est un chef-d’oeuvre de drôlerie épique, une explosion d’énergie cinétique, plaçant ce film parmi les plus belles réussites de son auteur. Le petit homme au visage impassible est un héros inoxydable. (J.-F.P.)
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LES ENFANTS DE LA MER, d’Ayumu WATANABE
(JAP – 2019 – VF – 1h51)
– Ruka, jeune lycéenne, vit avec sa mère. Elle se consacre à sa passion, le handball. Hélas, elle se fait injustement exclure de son équipe le premier jour des vacances. Furieuse, elle décide de rendre visite à son père à l’aquarium où il travaille.
Adaptation du manga éponyme de Daisuke Igarashi, Les Enfants de la Mer n’est rien de moins qu’une fable écologiste et mystique sur les origines du monde. Mais là où bien souvent l’animation japonaise s’enferme dans des dessins trop parfaits et à la limite du kitsch, l’oeuvre de Watanabe nous plonge dans les profondeurs marines via un maelström psychédélique aux effets visuels saisissants et intergalactiques. Une nouvelle approche de la cosmogonie, à (vingt) mille lieues du Monde de Nemo. (G.G.)
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NOIR ET BLANC, de Claire DEVERS
(FR – 1986 – 1h24)
avec Francis Frappat, Jacques Martial, Josephine Fresson, Marc Berman…
– Antoine est un jeune homme sans histoire jusqu’au jour où il doit suivre des séances de massage. Il rencontre Dominique, masseur antillais, qui lui, se découvre sadique. Il ira jusqu’au bout de ce rapport étrange sans rien vouloir dire à personne.
Premier long métrage de Claire Devers récompensé par une Caméra d’or à Cannes en 1986, Noir et Blanc est une libre adaptation d’une nouvelle de Tennessee Williams, Le masseur noir. Antoine, un comptable coincé dans un quotidien blafard, est envoyé dans un centre sportif pour mettre un peu d’ordre dans les comptes de l’entreprise. Pour le remercier, le gérant lui propose des séances de massage qui vont réveiller son corps endormi. Le scénario est minimaliste, quasiment aride, malgré les effluves chlorés de la piscine. Pas de psychologie non plus. Car de ce nouveau désir naissant, Antoine sait qu’il n’est ni tout noir, ni tout blanc. (G.G.)
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L’EFFET AQUATIQUE, de Solveig ANSPACH
(FR + ISL – 2016 – 1h23)
avec Florence Loiret-Caille, Samir Guesmi, Didda Jonsdottir, Philippe Rebbot…
– Samir, la quarantaine dégingandée, grutier à Montreuil, tombe raide dingue d’Agathe. Comme elle est maître-nageuse à la piscine Maurice Thorez, il décide, pour s’en approcher, de prendre des leçons de natation avec elle, alors qu’il sait parfaitement nager.
Un grutier sensible, une maître-nageuse veuve et revêche, un congrès international à Reykjavik où l’on débat d’hygiène corporelle, est-ce bien réaliste ? Oui et non. Avec le fameux “effet aquatique” tout s’enchaîne naturellement/ maladroitement, c’est presque réaliste, ça fait penser à des ami·es. À la fois doux et rock’n’roll, le film nous embarque dans le sillage de personnages pas si paumé·es et capte avec une grande fraîcheur le réveil amoureux, le sentiment curieux de s’intéresser à d’autres êtres humains, la joie pas si fréquente du dépaysement. Deux amis islandais devenus conseillers municipaux (un jour sur deux l’un est patron, l’autre obéit, un jour sur deux ils inversent. Quels génies.) accompagnent cette histoire sooo french ! d’un regard pragmatique et amusé, accueillent les nouveaux arrivants à bras ouverts, d’autant plus que certains se sont déjà rencontrés dans un précédent film à Montreuil et sont déjà amis. « Mais vous vous connaissez ?! Mais oui », comme dans la vraie vie. (A.B.)
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L’ÎLE AU TRESOR, de Guillaume BRAC
(FR – 2018 – 1h37)
– Un été sur une île de loisirs en région parisienne. Terrain d’aventures, de drague et de transgression pour les un·es, lieu de refuge et d’évasion pour les autres. De sa plage payante à ses recoins cachés, l’exploration d’un royaume de l’enfance, en résonance avec les tumultes du monde.
Ce film est une merveille. Guillaume Brac fait ressentir l’été comme personne. En s’attachant à différent·es habitant·es de ce paradis miniature, nous vivons le plaisir des journées sans fin, le bruit de l’eau, la douceur du soir, l’immense joie de la resquille. Ils sont si doux ces gardiens de parc, ils savourent avec le même délice chaque excuse inventée par les jeunes fraudeurs pris en flag, chaque jour un nouveau poème offert pour eux. Courez voir cette succession d’instants de grâce, c’est sublime. (A.B.)
LA PISCINE, de Jacques DERAY
(FR + IT– 1969 – 2h04)
avec Alain Delon, Romy Schneider, Maurice Ronet, Jane Birkin…
– Jean-Paul et Marianne forment un couple idéal et coulent des jours heureux dans leur villa de Saint-Tropez, jusqu’au jour où arrive Harry, au bras de sa fille, l’incendiaire Pénélope. Ancien amant de Marianne, l’homme trouble cette vie tranquille. La tension monte.
Film culte dans l’imaginaire hexagonal (au point de devenir récemment un objet commercial pour une grande marque de luxe), La Piscine est la première des huit collaborations entre Jacques Deray et Alain Delon. Tourné quelques mois après les événements de Mai 68 dans une magnifique villa de la presqu’île de Saint-Tropez, le film transpose les idéaux libertaires de l’époque au sein d’un couple bourgeois et désabusé qui n’a comme préoccupation que la réussite sociale. Dès le départ, l’ambiance sensuelle et délicieusement perverse de ce huis-clos palpitant est donnée. Les perles d’eau ruissellent sur le corps bronzé d’Alain Delon et le long du bikini noir mythique de Romy Schneider. Mais la présence de cette dernière au casting n’allait pas de soi ; le producteur ayant affirmé « qu’il imaginait mal Sissi l’impératrice en bikini », après avoir d’abord songé à Delphine Seyrig, Jeanne Moreau ou Monica Vitti. C’est Alain Delon lui-même qui insista pour imposer son ancienne compagne sur le tournage, sous peine de ne pas faire le film. Finalement, La Piscine, énorme succès au box-office, relança la carrière de Romy Schneider, alors dans le creux de la vague, et appartient aujourd’hui encore à l’éternité. (G.G.)
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LE PLONGEON, de Frank PERRY
(US –1968 – VOST – 1h36)
avec Burt Lancaster, Janet Landgard, Janice Rule, Tony Bickley…
– Dans un quartier huppé du Connecticut où il a passé ses vacances d’été, Ned Merrill se met en tête de rentrer chez lui à la nage, en empruntant chaque piscine se trouvant sur son chemin. Ce parcours se transforme alors pour lui en un véritable voyage initiatique fait de rencontres et d’expériences.
Réalisé par Frank Perry et écrit par sa femme Eleanor Perry avec qui il a collaboré sur ses plus beaux films (David & Lisa, Le Journal intime d’une femme mariée, Dernier été), The Swimmer (Le Plongeon) est un bijou du cinéma américain qui annonce l’arrivée du Nouvel Hollywood deux ans avant Easy Rider. On est ici dans un road movie (en quelque sorte) avec un protagoniste armé uniquement d’un maillot de bain qui a l’originalité de voyager de piscine en piscine dans un quartier résidentiel ! Idée qui vous inspirera peut-être pour vos prochaines vacances fauchées ; on ne pense jamais assez à voyager à côté de chez soi. Pourquoi ce cher Burt Lancaster décide-t-il de faire ça au lieu d’aller à Rulantica ? Où va-t-il ? Qui va-t-il croiser au cours de son voyage ? Vous allez devoir plonger avec lui pour trouver des réponses. À noter que Frank Perry a quitté le tournage pour différend artistique et que Sydney Pollack (connu notamment pour Tootsie) l’a remplacé pour réaliser l’une des plus grandes séquences du film. (R.B.)
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L’INCONNU DU LAC, d’Alain GUIRAUDIE
(FR – 2013 – 1h40)
avec Pierre Deladonchamps, Christophe Paou, Patrick D’Assumçao, Jérôme Chappatte…
– L’été. Un lieu de drague pour hommes, caché au bord d’un lac. Franck tombe amoureux de Michel. Un homme beau, puissant et mortellement dangereux. Franck le sait, mais il veut vivre cette passion.
Dans son dernier livre, Alain Guiraudie s’attèle à décrire sur plus de 1 000 pages les errances d’un Rabalaïre. Ce terme occitan désigne « un mec qui va à droite, à gauche, un homme qui aime bien aller chez les gens ». Mais ce personnage entre le vagabond et le pique-assiette, toujours par monts et par vaux, traverse également l’oeuvre cinématographique de Guiraudie. Dans L’Inconnu du Lac, le réalisateur transpose son Rabalaïre dans un polar gay, sorte de Cluedo avec ou sans maillot à l’ambiance naturaliste et naturiste. Sea, sex and sun, fellations et gros silures. (G.G.)
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LE COUTEAU DANS L’EAU, de Roman POLANSKI
(POL – 1962 – VOST – 1h34)
avec Leon Niemczyk, Jolanta Umecka, Zygmunt Malanowicz…
– Andrejz et Christine, un couple fortuné, décident de partir en croisière. Sur leur chemin, ils font la rencontre d’un jeune homme sur le bord de la route à qui il et elle proposent de les suivre à bord de leur yacht.
Il y a 20 ans, je découvrais ce film en Pologne. Plus que l’histoire, il me reste davantage des sensations d’eau, de lenteur, de tension et celle d’une photographie sublime. Pour ce premier long métrage, Polanski voulait spécifiquement cette région des lacs en Pologne. Ce décor aquatique, minimal et inquiétant, décide du sort du bateau et de ses occupant·es. Il resserre l’enjeu viril des deux ‘mâles’ et révèle le charisme du personnage féminin. Les corps en amorce de l’image repoussent les autres dans le champ, pour mieux, au final, pousser à l’eau le rival ! (N.M.)
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