L’espiègle Bébert échappe à la vigilance de son grand frère dans les rues de la capitale. Perdu, Bébert va vivre une nuit mémorable dans un train de banlieue.
Catégorie de film : Version restaurée
Le Droit du plus fort
Lorsque Klaus, son petit ami, est arrêté par la police dans son stand de foire, Franz, un homosexuel, se retrouve ruiné : privé de son amant, il perd emploi et argent. Il retrouve à nouveau l’espoir lorsqu’il gagne 500 000 marks à un concours de pronostics et rencontre au cours d’une soirée un homme élégant et raffiné : Eugen. Franz tombe naturellement amoureux d’Eugen, mais celui-ci exploite les sentiments et la faiblesse de Franz à d’autres fins. C’est ainsi qu’il le convainc d’investir dans l’entreprise déficitaire de son père…
Le Marchand des quatre saisons
Hans Epp est un personnage très sociable qui tente d’obtenir le respect de chacun. Malheureusement, son existence est parsemée de nombreux revers, notamment sentimentaux. Il tombe en dépression…
Runaway Train
Manny, un gangster réputé dangereux, et Buck, une petite frappe, s’évadent d’un pénitencier d’Alaska. Après une course effrénée dans la neige, ils parviennent à une gare et sautent à bord d’un convoi providentiel qui s’ébranle aussitôt. Peu après, le conducteur de la locomotive est terrassé par une crise cardiaque. Le train file de plus en plus vite dans la neige et la glace, sans frein et sans maître. Manny et Buck se rendent compte du désastre imminent et tentent de décrocher les wagons, puis de stopper le train. En vain. La lourde locomotive poursuit sa terrible glissade vers la catastrophe. De son côté, Ranken, le directeur de la prison, met tout en oeuvre pour rattraper Manny, son ennemi juré…
Bertha Boxcar
Pendant la Grande Dépression dans l’Arkansas, Bertha Thompson, une jeune fille ayant assisté à la mort accidentelle de son père provoquée par un employeur tyrannique, est réduite au vagabondage. Elle erre de ville en ville, au hasard des trains de marchandises qu’elle emprunte clandestinement, ce qui lui vaut le surnom de « Boxcar » (Fourgon à bestiaux).
Il était une fois dans l’Ouest
Alors que les constructeurs de chemins de fer traversent sans relâche le désert de l’Arizona en direction de la mer, Jill arrive dans la petite ville de Flagstone avec l’intention de commencer une nouvelle vie.
Les Roseaux sauvages
1962. La guerre d’Algérie touche à sa fin. Dans le Sud-Ouest de la France, le frère de Serge, soldat, fils de paysans italiens, épouse la première venue pour obtenir une semaine de permission. Le jeune marié songe à déserter et compte sur madame Alvarez, la mère de Maïté, professeur et militante communiste, pour l’aider. Mais il repart en Algérie et se fait tuer dans le djebel. Des lycéens du village sont témoins de ces événements tragiques. Henri, un jeune pied-noir, vient passer son bac en métropole. L’oreille collée à un transistor, il suit minute par minute le dénouement du conflit. Un soir, à l’internat, François, le petit ami de Maïté, découvre son homosexualité dans les bras de Serge…
La Roue
Le mécanicien chef Sisif recueille une petite orpheline à la suite d’une catastrophe de chemin de fer. Elle s’appelle Norma et est élevée avec Élie, le fils de Sisif, à peu près du même âge. Tout semble aller pour le mieux, mais peu à peu Sisif se sent pris d’une étrange passion pour sa fille adoptive. Son comportement change, il devient alcoolique, ombrageux, soupçonneux, violent. Le charme de Norma a séduit un ingénieur, Monsieur de Hersan ; Sisif commet l’imprudence de lui avouer la passion qui a grandi en lui. Hersan le menace d’un chantage s’il ne consent pas à lui donner Norma. Celle-ci se résigne, et Sisif, conduisant le train qui emmène la jeune femme vers son nouveau destin, souhaite mourir avec elle…
Durée : entre 273 minutes (4 h 33 min) et plus de 8 h suivant les montages
LA ROUE DEUXIEME PARTIE
Brève Rencontre
Dans le café-buffet de la gare de Milford, un homme et une femme se disent adieu. Troublée par l’arrivée fortuite d’une amie encombrante, Laura, la femme, fait un malaise au moment où l’homme la quitte pour prendre son train. De retour à la maison, elle passe la soirée en compagnie de son mari et imagine secrètement qu’elle lui confesse sa liaison…
Wanda
Wanda Goronski ne supporte plus le milieu misérable où elle vit. Renvoyée de l’usine où elle était employée, elle décide de quitter, son mari mineur et leurs deux enfants, sans se retourner. Commence une errance à travers la ville où Wanda, sans la moindre ressource, finit par s’accrocher à Norman Dennis, un minable commis-voyageur qui arrondit ses fins de mois en volant. Bien que Norman se montre brutal à son égard, Wanda accepte à contrecoeur de le suivre dans sa vie de rapine.
« Barbara Loden, comme on parle d’écriture blanche en littérature, a un filmage blanc, d’où naît soudain l’émotion, crue, à vif. C’est en cela que son style se distinguerait de celui de Cassavetes, qui fait plutôt dans le psychodrame. Dans 50 ans de cinéma américain, Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier écrivent : « Wanda est un film où l’on a froid, où une gifle fait mal longtemps, où l’on a peur d’oublier l’ordre qu’on vous donne. » Wanda est bien cela, un cri de désespoir muet, un autoportrait d’autant plus violent qu’il est retenu, un portrait de femme angoissé et sans concession, une description accablée des exclus du capitalisme. »
– Les Inrockuptibles
Fargo
Un vendeur de voitures d’occasion endetté fait enlever sa femme par deux petites frappes afin de toucher la rançon qui sera versée par son richissime beau-père. Mais le plan ne va pas résister longtemps à l’épreuve des faits et au flair d’une policière enceinte…
Les Basilischi
Antonio, fils du notaire d’une petite ville du sud de l’Italie, a 20 ans et passe ses journées à s’ennuyer avec ses amis Francesco et Sergio. Les jours s’écoulent, interminablement semblables, meublés des mêmes discussions et de la même absence d’activité. Un jour, Antonio se voit offrir la possibilité d’aller vivre à Rome où il s’inscrit à l’université. Mais de retour au pays pour une journée, il décide de ne plus repartir…
En 1963, Lina Wertmüller débute comme assistante de Federico Fellini sur 8½. La même année, sous l’influence du maestro, elle réalise, avec une partie de son équipe, son premier long-métrage, Les Basilischi.
D’inspiration ouvertement fellinienne, cette oeuvre témoigne de la maîtrise précoce de sa réalisatrice et de sa parfaite connaissance technique. Le film recevra deux prix au 16e Festival de Locarno, la Voile d’argent et le prix Fipresci. Cette reconnaissance donnera à
Lina Wertmüller une sérieuse impulsion pour la suite de sa carrière.
Pour tourner Les Basilischi, la cinéaste se rend dans les Pouilles ainsi qu’en Basilicate, et décide de filmer les problèmes sociologiques inhérents à ce Mezzogiorno qu’elle connaît très bien. Elle montre ainsi la monotonie et l’enfermement de ses jeunes, obligés de quitter leur province pour espérer trouver un avenir meilleur. Lina Wertmüller radiographie, avec tendresse et sans misérabilisme, la jeunesse locale marquée par le provincialisme, avec ses rêves et ses ambitions souvent brisées – à l’image, avec dix ans de recul, des « petits veaux » apathiques des Vitelloni, de son maître Fellini. Le tout sur une musique d’Ennio Morricone, alors à ses débuts.
– Carlotta Films
Down by Law
Jack, proxénète à la petite semaine, et Zack, disc-jockey, sont réunis dans une cellule de prison en Louisiane. Forcés de se supporter, ils sont bientôt rejoints par Roberto, un immigré italien rempli de l’entrain qui leur manque, qui leur propose de s’évader.
Drame ? Comédie de mœurs ? Bluette souriante ? Allez savoir. Jarmusch, comme d’habitude, met à contribution ses amis : Robby Müller, le directeur photo, est un génie (l’image est sublime, très contrastée) ; John Lurie a écrit les chansons, tandis que Tom Waits a fourni des passages musicaux. Ambiance très Deep South, images de bayous, campagnes désolées, rues ruinées, étendues d’eau noire, le tout sur des rythmes de bongo et des accords de slide guitar. Bref, un plaisir de cinéma ultra-cool. Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 1986 (c’est « Mission », de Roland Joffé, qui a gagné), « Down by Law » reste un joli fabliau poétique, drôle et régalant. Du Jarmusch pur, quoi.
– Le nouvel Obs
Shaun of the Dead
À presque 30 ans, Shaun ne fait pas grand-chose de sa vie. Liz, sa petite amie, excédée par ses vaines promesses et son incapacité à se consacrer à leur couple, décide de rompre. Shaun se décide alors à tout réparer, malgré les zombies qui déferlent sur Londres et que la ville soit devenue un véritable enfer. Retranché dans son pub préféré, le temps est venu pour lui de montrer enfin de quoi il est capable…
Alors que le début des années 2000 marque le grand retour du film de zombies avec 28 Jours plus tard de Danny Boyle ou L’Armée des morts de Zack Snyder, Shaun of the Dead revitalise le genre en exploitant son versant comique. Écrite par le duo britannique Simon Pegg (également interprète de Shaun) et Edgar Wright (futur réalisateur de Baby Driver ou Last Night in Soho), cette « rom-zom-com » (pour comédie romantique de zombies) multipliant les références à la pop culture rend un hommage aussi hilarant qu’intelligent au film de morts-vivants et aux grands maîtres George A. Romero et Sam Raimi. Mais derrière la parodie truffée de gags et d’humour so british, Shaun of the Dead est également une percutante satire sociale, où le film de zombies devient une métaphore pour parler de la civilisation occidentale du début du XXIe siècle, où le collectif a cédé la place à une société régressive et repliée sur elle-même. Énorme succès lors de sa sortie, acclamé aussi bien par Stephen King, Steven Spielberg que George A. Romero himself, Shaun of the Dead reste, vingt ans plus tard, une référence incontournable du film de zombies.
– Carlotta Films.
Laurel et Hardy Délires à deux
Un programme de trois courts métrages des deux célèbres compères :
Les Bricoleurs (Hog Wild)
James Parrot – Etats-Unis – 1930 – 16 min
Sommé par sa femme d’installer enfin l’antenne radio, Hardy escalade une échelle pour monter sur le toit et c’est le début d’une série de catastrophes…
Les Bons Petits Diables (Brats)
James Parrot – Etats-Unis – 1930 – 20 min
Laurel et Hardy se retrouvent à garder deux enfants qui ne sont autres que leurs exactes répliques en taille réduite, et doués du même talent pour semer le chaos dans la maison !
Les Menuisiers (Busy Bodies)
Lloyd French – Etats-Unis – 1933 – 19 min
Voici Laurel et Hardy travaillant comme menuisiers dans une scierie… tous aux abris !
Comme Charlot, Laurel et Hardy font partie de ces personnages de cinéma qu’on peut connaître sans avoir vu les films dans lesquels ils apparaissent, tant leur duo fait partie de l’imaginaire collectif, composé d’un « gros » et d’un « petit ». Cette ressortie est donc l’occasion précieuse de (re)découvrir leur œuvre burlesque et comique non seulement en images mais également, pour cet ensemble de trois courts intitulé Délires à deux, en sons ! Le public, conquis à la fin des années 1920 grâce à leurs courts métrages muets, va en effet découvrir la voix des personnages et un univers enrichi de gags sonores : berceuse entonnée avec une voix de fausset par Laurel, effets des coups, accidents et autres chutes surenchéris par le son des briques qui s’écroulent ou du plafond éventré, ou encore coup de klaxon qui détruit littéralement l’échelle escaladée par Hardy tandis qu’il installe… la radio ! C’est dire si le son tient une place de choix dans ces trois films qui multiplient également les trouvailles visuelles, comme dans Les Bons Petits Diables où les « enfants » ne sont autres que des répliques de Laurel et Hardy en taille réduite. Ou encore dans Les Bricoleurs, qui nous montre le passage de Hardy dans les boyaux de la scierie où il travaille comme menuisier, quelques années avant que Charlot ne se retrouve pris dans les engrenages de l’usine des Temps modernes (1936). À bien des égards donc, une très belle (re)découverte à savourer en famille !