Fugues Féminines, c’est un mini-festival organisé par les 3e année de licence de Cinéma à l’Université de Strasbourg dans le cadre d’un atelier de programmation. Avec ce festival, les étudiant·es ont eu envie de mettre en avant des réalisatrices qui parlent de femmes et de l’errance. En transparence, il s’agit d’interroger les enjeux et les raisons de ces fugues.

Édito :
On a tendance à associer le mot fugue à quelque chose d’enfantin, de léger. On imagine l’enfant qui part avec son baluchon pour fuir des parents qu’iel trouve méchants. Néanmoins, quand nous avons commencé à réfléchir à une thématique pour le festival que nous devions organiser dans le cadre d’un atelier de programmation, sur cinq groupes, le mot fugue est revenu trois fois.
Sommes-nous encore des enfants capricieux, épris de liberté ? Je ne pense pas. Il suffit aujourd’hui de regarder autour de nous pour voir qu’il existe des tas de bonnes raisons de vouloir s’enfuir : la menace climatique, la montée des extrêmes — symbolisée par l’importance de l’extrême droite en Allemagne et en France, ou encore par l’arrivée au pouvoir de Trump aux États-Unis.
Mais le plus intéressant pour nous a été de nous demander : pourquoi les femmes fuguent-elles ? Dans les régimes totalitaires (et même démocratiques), ce sont toujours les femmes qui paient les premiers frais. Dès l’Antiquité avec Méduse, puis au Moyen Âge avec les sorcières, c’est toujours la femme qui est mise en cause, chassée — et donc qui s’enfuit, qui s’efface. Elle s’efface au profit des hommes, d’une société, d’un monde qui ne lui donne pas de place.
Il reste alors une question : où s’enfuir ? Mais surtout : comment s’enfuir ?
Tarif unique pour toutes les séances : 4 €, sauf la séance de courts métrages d’Emma Chevalier au salon, qui est elle, gratuite
Réservations sur le site du Cosmos ou en billetterie
Programme détaillé et horaires disponibles sur le dépliant du festival et dans la rubrique dédiée de l’Agenda du Cosmos.
VENDREDI 23 MAI :
14H00 PETITE SALLE : La Tresse de Laëtitia Colombani, projection présentée par les étudiant·es
17H30 SALON : Salon des vigneronnes, dégustations de vins de vigneronnes alsaciennes.
18H00 SALON : inauguration de l’expo photo
20H00 GRANDE SALLE : American Honey de Andrea Arnold, projection présentée par les étudiant·es
SAMEDI 24 MAI :
11H00 PETITE SALLE : Maternité éternelle de Kinuyo Tanaka, projection présentée par les étudiant·es
14H00 PETITE SALLE : Persepolis de Marjane Satrapi et Vincen Paronnaud, séance présentée par les étudiant·es et suivie d’un débat avec Afsaneh Chehrehgosha, réalisatrice de documentaires d’origine iranienne, et le responsable de la programmation cinéma de Strass’iran.
17H00 GRANDE SALLE : Mustang de Deniz Gamze Ergüven, projection présentée par les étudiant·es.
18H45 SALON : Rencontre avec Emma Chevalier, réalisatrice, et projection de ses courts métrages, Clip_vfinale, Reine et Les seins
20H30 GRANDE SALLE : Watermelon Woman de Cheryl Dunye, projection présentée par les étudiant·es et suivie d’un débat avec des membres des associations et collectifs Diaspora, Ascendant Butch et Fémigouin’Fest.
DIMANCHE 25 MAI :
14H00 GRANDE SALLE : Certaines femmes de Kelly Reichardt, précédé du court métrage Les Seins par Emma Chevalier. Projection présentée par les étudiant·es
17H00 GRANDE SALLE : Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda, précédé du court métrage Saute ma ville de Chantal Akerman.
19H00 SALON : Annonce des gagnant·es et remise de prix de l’expo photo
20H00 GRANDE SALLE : Apolonia Apolonia de Lea Glob, présenté par les étudiant·es et suivi d’un échange avec l’artiste peintre et professeure à la HEAR, Emanuelle Castellan.