Cléo, chanteuse, attend les résultats d’une analyse médicale. De la superstition à la peur, de la rue de Rivoli au Café de Dôme, de la coquetterie à l’angoisse, de chez elle au parc Montsouris, Cléo vit quatre-vingt-dix minutes particulières. Son amant, son musicien, une amie puis un soldat lui ouvrent les yeux sur le monde.
L’histoire de ce film, celle d’une chanteuse que deux heures séparent du résultat de ses analyses médicales, semble coller à la géographie et au temps réels. Le personnage féminin, d’abord tout en superficialité, ouvre progressivement les yeux sur le monde alentour, notamment la guerre d’Algérie. Avec Cléo de 5 à 7, Agnès Varda anticipe d’une décennie le motif de l’errance qui caractérisera le cinéma des années 70, et les questionnements sur le male gaze.
-La Cinémathèque