Premières projections des Frères Lumière : pas de musique…
La musique apparaît ensuite non pas pour couvrir le bruit des projecteurs (comme le présume une légende) mais pour renforcer l’aspect burlesque des films et couvrir les bruits de la salle. Ce n’est qu’à partir de L’Assassinat du Duc de Guise d’André Calmettes en 1908 que les musiques (celle-ci, en l’occurrence par Camille Saint-Saëns) sont spécialement composées pour un film et jouées en live : sorte de cinés-concerts avant l’heure.
Mickey Mouse : Steamboat Willie de Walt Disney sera le premier sound cartoon (dessin animé avec musique synchronisée). Depuis, le rôle de la musique a pris de l’ampleur jusqu’à devenir un personnage à part entière. Elle est parfois secondaire, parfois en décalage complet voire anachronique, parfois inexistante, parfois décor, parfois « effacée » par du sound design qui devient alors lui-même musique. Son rôle dramaturgique vient nous tirer les larmes, renforcer la peur… bref, elle est devenue indissociable du cinéma (certain·es bandes originales sont à ce point devenues cultes qu’elles s’écoutent sans les images…) et a créé des duos passionnants (Spielberg-Williams / Leone-Morricone / Demy-Legrand…).
Cette association fascinante a donné lieu à ce cycle thématique, nous avons voulu apporter « la fête » à l’écran : comédies musicales, raretés, biopics, documentaires, courts métrages, histoires sonores et urbaines, parcours de musicien·nes et d’artistes…
édito de Musiques à l’Écran par Cécile Becker
Secrétaire générale et membre du Conseil de programmation
Première semaine du cycle Musiques à l’Écran : des musiques à l’écran pour traverser l’automne, le ballet des festivals qui commence avec le FEFFS et le FémiGouin’Fest, Play it Again ! pour célébrer les films de répertoire (dont beaucoup musicaux)… Une programmation tambour battant.