Le Cosmos hors les murs

Programme de courts métrages du matin (23 min.)
– 5 courts métrages présentant différentes approches de la danse. Ce programme respecte la durée de concentration des enfants de 3 ans et leur niveau de compréhension (les films sont peu bavards).

Tournissimo Cacahuète Chat, du Club des Chats
– Mifüne, Claude et Minilait partent en tournée avec leur groupe de rock Cacaolait qu’ils viennent de former sur les bons conseils de Canard le canard qui s’improvise manager.
Un petit bijou de stop motion en papier découpé ultra drôle et décalé, qui, sous ses airs naïfs, dépeint avec justesse la galère que c’est de fabriquer un groupe de rock. Même les parents aimeront.

La Grand Triple Alliance Internationale de l’Est, de Nicolas Drolc et Guillaume Marietta
– Ce documentaire au montage impeccable et à l’énergie fascinante raconte les débuts de ce collectif à géométrie variable basé entre Strasbourg et Metz.
Les soirées où chacun·e fait ce qu’il veut de sa guitare, crache dans le micro et préférablement dans des lieux pas prévus pour, parfois ça donne des choses brillantes. Est-ce que c’est finalement La Grande Triple Alliance de l’Est ? Ptetre ben que oui, ptetre ben que non.
On y croise Marietta (évidemment), Usé, Delacave, Scorpion Violente, Maria Violenza, Noir Boy George ou encore Télédétente 666, bref, ce qui se fait de mieux musicalement non ?

Concert de Marietta
Parti d’une musique de la bricole et d’un premier album solo fabriqué sur un magnéto 4 pistes, Guillaume Marietta s’en va enregistrer son album La Passagère à Los Angeles revenant chargé de sonorités claires et psychédéliques portant des histoires pas toujours drôles. Prazepam, son dernier opus, revient à ses premières amours de la débrouille, l’opposition sombre et lumineux en plus symptomatique de son amour pour Eraserhead de David Lynch. Marietta aime Sonic Youth, Suicide, The Velvet Underground ou The Hospitals et ça raconte forcément quelque chose de sa propre musique.

Karaoké Paradise, de Einari Paakkanen
– Un documentaire sur la culture et la passion du karaoké en Finlande.
Evi parcourt la Finlande pour animer des karaokés, croisant la route de passionné·es qui trouvent dans le karaoké une forme de catharsis : s’amuser, oublier, vaincre sa timidité, être ensemble… Une sorte de road trip plein d’humanité, de tendresse et de drôleries – une membre de l’équipe de Cosmos a même lâché sa petite larme. Comme quoi, le karaoké, c’est tout simplement la vie.

Partir un jour, d’Amélie Bonnin
– Le bac en poche, Julien a quitté sa ville natale pour se construire une vie plus grande à la capitale, laissant ses souvenirs derrière lui. Et puis un jour, il revient et recroise un ancien amour.
Ce qui fait le charme fou de ce petit film ce sont les moments d’émotion chantés par les comédien·nes (Bastien Bouillon et Juliette Armanet), en l’occurrence des tubes des années 90, la maladresse de Julien (dans la vie comme dans le chant) et la réflexion sur le retour chez soi jamais loin de la sociologie d’un Didier Eribon. Rafraîchissant. Partir un jour a remporté le César du meilleur court métrage en 2023.

Le Kara-super-OK du Cosmos
L’équipe du Cosmos et Rock Brenner (membre du Conseil de programmation du Cosmos) ont sélectionné des scènes de film chantées/dansées ou simplement musicales sous-titrées pour l’occasion comme un karaoké. Ce que ça veut dire ? Oui, mesdames et messieurs, attrapez le micro et venez chanter sur des superbes extraits de films !
Animation : Guillaume Groshaeny
Production : Le Cosmos
Sélection des extraits : Etienne Hunsinger, Elsa Plaza, Cécile Becker, Rock Brenner
Extraction des scènes : Rock Brenner
Montage et mixage son : Martin Fagot

Wayne’s World, de Penelope Spheeris
– Wayne et Garth ont transformé une cave en studio de télévision et y animent chaque nuit une émission musicale diffusée sur un réseau câblé local. Un ambitieux producteur de télévision, séduit par leur style débridé, décide de leur donner leur première grande chance.
Cultissime ! Et dire qu’à la base, ce n’étaient que des sketchs proposés dans le cadre du Saturday Night Live ! Mike Myers et Dana Carvey y sont phénoménaux, dégainant la blague comme si leur vie en dépendait. Derrière le fun, se loge une belle satire de la comédie avec son lot de clichés et de dérives. 90% des blagues fonctionnent encore, même 30 ans après. Une des meilleurs comédies des temps modernes. Le film sera diffusé en VF, une fois n’est pas coutume : on l’a tous·tes vu en VF ! Comme une madeleine de Proust.

Ciné bingo par Ein & Stein
Ein & Stein, on sait comment ça commence, on ne sait jamais comment ça finit. Cette fois, les deux compères ont imaginé un grand jeu autour du cinéma sous forme de bingo : devinez le film à travers des affiches détournées, d’après leur titre en québécois et autres facéties.
Plein de cadeaux à gagner

Ciné mix
Un DJ set vidéo, basé sur des musiques et des extraits de films.

Quand les bandes originales des films deviennent des personnages à part entière et vice versa…

Planet Malek, de Paloma Colombe
– Paloma Colombe, DJ, digger et documentariste, part à Alger sur les traces d’Ahmed Malek, à la rencontre de sa fille, ses amis et collaborateurs.
Ahmed Malek, surnommé, l’Ennio Morricone d’Alger a composé la musique de plus de 200 films de la nouvelle vague algérienne des années 1970-1980. Slalommant entre les paysages d’Alger, quelques extraits musicaux glanés, et l’amour qui entoure le compositeur disparu, ce court métrage lui rend un bel hommage.

Hideous, de Yann Gonzalez
– Le musicien Oliver Sim est l’invité principal d’un talk-show qui se transforme rapidement en un voyage surréaliste d’amour, de honte et de sang. Un court-métrage musical composé des chansons du nouvel album de Sim, Hideous Bastard.
Dans les films de Yann Gonzalez, la musique est un personnage à part entière. Hideous est né de sa rencontre avec Sim du groupe The XX. Dans ce film hybride, on croise les poncifs des films d’horreur et une réflexion sur le VIH, mais aussi Jimmy Somerville et Bimini, deux icônes queer.

Steak, de Quentin Dupieux
– Une nouvelle tendance fait des ravages chez les jeunes : le lifting du visage. Georges, un jeune diplômé récemment lifté, profite des vacances d’été pour s’intégrer aux Chivers, une bande de caïds liftés à l’extrême.
Qui n’a jamais rêvé de faire partie des Chivers pour porter le même blouson (assez classe, il faut le dire), se handshaker de manière stylée et passer son temps à boire du lait ? Dystopique et mystérieux à souhait – comme tous les films de Dupieux finalement –, Steak laisse entendre une bande originale composée à 6 mains (le double électro pop de Dupieux aka Mr Oizo, Sébastien Tellier et SebastiAn), quelques tubes bien sentis et accueille un beau casting avec, entre autres Sébastien Tellier, Eric Judor et Ramzy Bedia.

À la mémoire du rock, de François Reichenbach
– Des images de l’un des premiers grands concerts de rock donnés en France, au palais des Sports (15e), en 1961, qui mettent en valeur l’ambiance très chaude et les débordements du spectacle.
Des mouvements de foule, de la liesse et des bandes qui s’affrontent à coup de danse ou d’épaule, les guitares qu’on s’imagine crisser, un son presque absent pour laisser l’imaginaire galoper sur les cris et les riffs.

Nous ne serons plus jamais seuls, de Yann Gonzalez
– Une fête une nuit. Des adolescents dansent et s’aiment comme si c’était la première et la dernière fois.
On dirait presque un clip mais l’émotion qui s’en dégage dépasse la simple illustration d’une musique entêtante. Il y a les regards, les embrassades, l’énergie du désespoir, la fête avant la fin du monde. Sublime.

1994, de Maud Geffray
– C’était en 1994, une rave sur les côtes de Carnac en Bretagne. Christophe Turpin avait dégainé sa caméra Super 8 pour garder quelques images de cette insouciant été et de la techno qui arrivait. Maud Geffray (moitié du duo Scratch Massive s’étant lancée en solo) a retravaillé ces images pour en faire un montage vaporeux.
Le média Sourdoreille parle de cet objet comme d’un ovni cinématographique, Maud Geffray, elle, parle de 1994 (l’année) comme d’une « série de petits matins sans fin » où la fête était maîtresse. Elle-même organisatrice de raves à cette époque, elle garde de ces moments l’extrême sentiment de liberté. Elle contacte Christophe Turpin, crée une bande son spécialement pour accompagner les images et reconstruit la magie d’alors (on l’aperçoit d’ailleurs dans le film).