LE NANAR DU DIMANCHE DU COSMOS
Lorsque Alex Meyer, metteur en scène de comédie musicale, retrouve l’inspiration qu’il avait perdue depuis la rupture avec sa femme, c’est son producteur qui renonce à le suivre : Dans ce métier, trois ans d’absence, c’est très long, trop long… Mais Alex, déterminé, et espérant même secrètement que ce spectacle pourrait lui permettre de reconquérir celle qu’il aime, va alors tenter l’impossible : le monter à » l’arrache » dans un entrepôt prêté par un ami, en donnant leur première chance à des jeunes talents et surtout avec la complicité de Matthieu, ce jeune compositeur surdoué qu’il vient de découvrir…
Dans la vie, il y a deux types de nanars. D’un côté, ceux qui sont drôles à leurs dépens, qui se prennent trop au sérieux ou essayent maladroitement de composer avec un budget famélique et des acteurs recrutés sur le parking du Auchan du coin. Les seconds, assez nombreux par ailleurs, penchent du côté du film d’exploitation cynique et taillé pour engranger un maximum d’argent le plus vite possible. De cette démarche mercantile surgit ce que nos contemporains s’amusent à appeler le « cringe », soit cette sensation de gène très pénible lorsque l’on est face, entre autres, à quelque chose qui essaye désespérément de nous plaire et de nous séduire sans une once de sincérité. En soi, Alive, avec sa formidable accumulation de poncifs et de clichés de la télé-réalité portés sur le grand écran, est le parfait représentant de ces films que l’on adore détester. En essayant, avec un acharnement remarquable, de surfer sur le succès de la Star Academy et autres télécrochets du début des années 2000, Alive nous transporte dans un passé pas si lointain dont il parvient presque à nous faire regretter d’être nostalgique. Un bijou!
– Félix Sengel
Au Semperoper en Allemagne et à l’école des Sables près de Dakar, de jeunes danseurs, guidés par d’anciens membres du Tanztheater de Pina Bausch, revisitent ses chorégraphies légendaires. Pour ces artistes, issus de la danse contemporaine, du hip-hop ou du ballet classique, danser Pina, c’est questionner ses limites, ses désirs, et métamorphoser une œuvre tout en se laissant soi-même métamorphoser par elle.
Ce doc passionnant suit au plus près les répétitions de deux pièces phares de Pina Bausch, “Le Sacre du printemps” et “Iphigénie en Tauride”, dansées pour la première fois par quatorze interprètes africains et une danseuse sud-coréenne.
– Télérama
Suzy, une jeune Américaine, débarque à Fribourg pour suivre des cours dans une académie de danse prestigieuse. À peine arrivée, l’atmosphère du lieu, étrange et inquiétante, surprend la jeune fille. Et c’est là qu’une jeune élève est spectaculairement assassinée. Sous le choc, Suzy est bientôt prise de malaises. Et le cauchemar ne fait qu’empirer : le pianiste aveugle de l’école meurt à son tour, égorgé par son propre chien….
Dans le cadre du marathon comédies musicales aux côtés de Flashdance, Footloose et Grease.
Dans les années soixante, Bébé passe des vacances familiales monotones jusqu’au jour où elle découvre qu’un groupe d’animateurs du village estival forme un groupe de danse. Pour la jeune fille sage, c’est le début de l’émancipation grâce au « dirty dancing », cette danse ultra-sensuelle, et la rencontre avec Johnny Castel, le professeur de danse.
Dans le cadre du marathon comédies musicales aux côtés de Flashdance, Footloose et Dirty Dancing.
À la fin des vacances d’été, les amoureux Danny Zuko et Sandy Olsson, une jeune Australienne de bonne famille, doivent se séparer. À son retour au lycée Rydell, le jeune homme retrouve sa bande, les T-birds, blousons de cuir et cheveux gominés. Les parents de Sandy ayant décidé de s’installer aux États-Unis, la demoiselle intègre la même école… Passée la surprise des retrouvailles et pour faire bonne figure devant ses copains, Danny adopte une attitude désinvolte qui laisse la jeune fille totalement désemparée. Sandy rejoint alors les Pink Ladies, le pendant féminin des T-Birds. S’ensuit un jeu du chat et de la souris entre les deux tourtereaux, le tout rythmé par les événements de leur vie de lycéens : démarrage de la saison de football américain, bal de promotion, course de voitures, soirées entre filles, entre garçons, au fast-food, au drive-in…
Dans le cadre du marathon comédies musicales, aux côtés de Dirty Dancing, Footloose et Grease.
Alex Owens vit à Pittsburgh, ville gangrénée par le chômage. Elle travaille comme soudeur sur un chantier. Le soir, pour toucher un peu plus d’argent, elle danse dans un cabaret. Car la raison d’être d’Alex, c’est la danse…
Flashdance est de ces films au charme fou, qu’on aime malgré tous ses défauts. Dans la lignée de La Fièvre du Samedi Soir, ce conte de fées pop et rythmé a re-dynamisé le genre du film de danse, en l’ancrant dans son époque et ses codes. En 2020, Paramount annonçait vouloir adapter Flashdance en série. Quarante ans après sa sortie, l’histoire d’Alex garde une place particulière dans les esprits. Détruit par la critique et adoré du public, le film d’Adrian Lyne est rentré dans les annales et divise toujours.
Garance Nicpoń pour Maze.fr
Fase est une adaptation cinématographique de la première performance de la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker en 1982 : Fase, Four movements to the music of Steve Reich. Vingt ans après la chorégraphie qui a lancé la compagnie de danse Rosas, le cinéaste et compositeur Thierry De Mey a créé cette interprétation cinématographique. Tout comme le spectacle de danse, le film est divisé en quatre parties qui se jouent dans quatre lieux différents. De Mey explore la relation entre mouvement, musique et image, offrant ainsi une expérience visuelle unique et immersive.
« Filmer la danse, c’est à la fois filmer une écriture, et filmer des interprètes qui portent cette écriture et lui donnent de la chair. »
–Thierry De Mey
C’est l’histoire d’un bal. D’un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits, ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse.
Vicky, danseuse, et Julian, compositeur, sont engagés dans une troupe de ballet. Tyrannique, le directeur pousse Vicky à s’identifier à l’héroïne du ballet « Les Chaussons rouges ». Elle y sacrifie tout, même son amour pour Julien.
Qualifié par De Palma de « film parfait », Les Chaussons rouges orchestre la rencontre du fantastique avec la rigueur du monde de la danse. Sur un sujet angoissant, volontiers sombre, Powell déploie un déluge de couleurs, de tulles et de paillettes pour exprimer la passion dévorante des artistes et le besoin de s’y abandonner corps et âme. D’une durée de dix-sept minutes, illuminée par la chevelure flamboyante de Moira Shearer, la superbe séquence de ballet, qui oscille entre surréalisme et grâce, résume, à elle seule, ce parcours aussi tétanisant que galvanisant vers le don de soi.
– La Cinémathèque française
1994, Écosse. Dans leur petite ville, Johnno et Spanner ont toujours été les meilleurs amis du monde, mais au seuil de l’âge adulte, leurs vies sont vouées à prendre des directions différentes… Mais cet été va tout changer : à travers tout le Royaume-Uni, c’est l’explosion du phénomène des free parties, le plus grand mouvement de contre-culture jeune de récente mémoire. Avant que Johnno ne déménage, pour leur dernière soirée ensemble, les garçons partent pour une rave illégale. Galvanisés par l’anarchie et l’ivresse de la vie nocturne, ils vont vivre un voyage inoubliable, jusqu’à une confrontation avec les forces de l’ordre et de la loi.
Dans la lignée de Trainspotting, Beats est un très joli film qui évite l’écueil de représenter son sujet de manière grandiloquente et moralisatrice pour plutôt nous livrer un portrait touchant de la jeunesse écossaise à travers l’épopée ravesque de deux amis issus de milieux sociaux très différents mais réunis par l’amour de la fête et de la joyeuse débauche.
– Pierre Glista
La Danseuse sera précédée du court métrage Pas de deux réalisé par Norman McLaren.
Loïe Fuller est née dans le grand ouest américain. Rien ne destine cette fille de ferme à devenir la gloire des cabarets parisiens de la Belle Époque et encore moins à danser à l’Opéra de Paris. Cachée sous des mètres de soie, les bras prolongés de longues baguettes en bois, Loïe réinvente son corps sur scène et émerveille chaque soir un peu plus. Même si les efforts physiques doivent lui briser le dos, même si la puissance des éclairages doit lui brûler les yeux, elle ne cessera de perfectionner sa danse. Mais sa rencontre avec Isadora Duncan, jeune prodige avide de gloire, va précipiter la chute de cette icône du début du 20ᵉ siècle.