Sans famille, sans amis et sans argent, Nomi Malone débarque à Las Vegas pour réaliser son rêve : devenir danseuse. À peine arrivée, elle se fait voler sa valise par l’homme qui l’a prise en stop. Perdue dans la ville, Nomi doit son salut à Molly Abrams, costumière au «Cheetah», un cabaret réputé de la ville. Molly lui trouve un job de stripteaseuse dans une boîte où elle fait elle-même quelques extras. Cristal Connors, la vedette du «Cheetah», très attirée par Nomi, la fait engager dans son show, où elle gravit rapidement les échelons. Dans les coulisses impitoyables de Vegas, Nomi devient très vite une rivale gênante.
Un film à poil ? Plus ouvertement sexuel que Basic Instinct, Showgirls ne s’embarrasse effectivement pas de vernis. Finies les couvertures scénaristiques, le vitriol planqué dans les plis du thriller (Basic Instinct, Robocop) et du film de science-fiction (Starship Troopers, Total Recall). Ici, les faux-ongles, les faux-cils et les nippies ne sont plus que cache-misères dérisoires, masquant à grand peine une Amérique débarrassée de ses oripeaux, vulgaire, vile et obscène. Porté par le triomphe de Basic Instinct trois ans plus tôt, le sulfureux duo Verhoeven-Eszterhas pousse les curseurs très loin. Trop loin. Le film est tellement cru, la charge tellement violente, que le retour de bâton sera à l’avenant : bide commercial, Showgirls récolte une douzaine de nominations aux Razzie Awards (l’équivalent des Oscars pour les pires films de l’année) et une mémorable volée de bois vert. Mais depuis quelques années, dans le sillage de Rivette, un lent mouvement critique s’opère, réévaluation par le haut du film et de sa beauté secrète − un ouvrage très sérieux, et sobrement intitulé : It Doesn’t Suck: Showgirls, est d’ailleurs sorti l’an dernier aux États-Unis. « It Doesn’t Suck » (« Ça n’est pas de la merde ! »), c’est ce que répète à l’envi Nomi Malone, héroïne de ce film mal-aimé − pourtant l’un des préférés de son auteur. Vingt ans ont passé, les scandales aussi. Il est temps de revoir Showgirls.
– Xavier Jamet pour La Cinémathèque Française
Un film culte pour Hayao Miyazaki, Isao Takahata, Michel Gondry, Nick Park… Une redécouverte qui a enchanté petits et grands au cinéma cette année !
LA MOUFLE, de Roman Katchanov (1967 – 10 min – stop motion)
Une petite fille aimerait avoir un chien, comme les autres enfants, mais sa mère refuse. Par miracle, sa moufle se métamorphose en chiot, et sa journée devient aussi trépidante qu’inattendue…
IL ETAIT UNE FOIS UN CHIEN de Edouard Nazarov (1982 – 10 min – dessin animé)
Un vieux chien fatigué se fait chasser par ses maîtres car il ne fait plus peur aux voleurs. Il part dans la forêt, où il rencontre son vieil ennemi le loup, qui va pourtant l’aider à reconquérir le cœur des humains. Touchant et drôlissime.
LE LIONCEAU ET LA TORTUE de Inessa Kovalevskaya (1974 – 9 min – dessin animé)
Un jeune lionceau croise le chemin d’une tortue, couchée confortablement au soleil et occupée à chanter. Elle accepte de lui apprendre sa chanson, vont-ils devenir les meilleurs amis du monde ?
LE PETIT HERISSON DANS LA BRUME de Youri Norstein (1975 – 10 min – papier découpé)
Un petit hérisson traverse la forêt pour rendre visite à son ami l’ourson. En chemin, il s’aventure dans le brouillard, où l’attendent autant de dangers que de découvertes merveilleuses… Elu meilleur film d’animation de tous les temps !
Quatre grands classiques de l’animation soviétique des années 60 à 80. Lionceau, hérisson, chien et loup sont les héros d’émouvantes et pétillantes aventures inspirées de contes ukrainiens et de chansons populaires de l’Est. Quatre joyaux d’animation, sublimes de délicatesse et de drôlerie, qui
valent à leurs auteurs une reconnaissance mondiale. Norstein, une référence majeure pour Miyazaki et Takahata, est un des plus grands cinéastes de tous les temps. Le Petit hérisson est son chef-d’œuvre !
Ce chef-d’œuvre intemporel de Walt Disney est une célébration de sons et lumières de huit séquences, alliant musique classique et animations innovantes de l’époque. Admirez « La Suite Casse-Noisette », « L’Apprenti Sorcier », « La Danse des Heures » et « Une Nuit sur le Mont Chauve ». Écoutez la musique prendre vie, regardez les images exploser en chanson et vivez l’exaltation de Fantasia.
En 1977, le jeune Eddie Adams est plongeur dans une boîte de nuit à la mode de San Fernando Valley, banlieue de Los Angeles. Sa vie de famille n’est pas rose entre un père muet et une mère hystérique qui lui reproche d’être un raté. C’est alors qu’il fait la connaissance de Jack Horner, qui va le propulser dans le monde du cinéma porno. À une époque où le sexe est un plaisir sans danger et le plaisir une industrie, Eddie devient une star internationale sous le nom de Dirk Diggler.
« À tous les niveaux, Boogie Nights respire l’amour du travail bien fait. C’est aussi vrai pour l’équipe qui a travaillé à faire ce film que pour celle que le film décrit: différents types de cinéma, même envie de se donner à fond, en toute sincérité, quitte à frôler la maladresse. »
– Thomas Messias pour Slate
Interdit aux mineurs de moins de 16 ans.
Une troupe de danseurs se retrouve pour une fête de fin de répétitions, avant une tournée américaine. Dans un hangar, on a installé un petit buffet avec de la sangria, et une platine au-dessus de laquelle est tendue une énorme banderole tricolore. Ils se déhanchent au son de « Supernature », le tube disco de Cerrone. La soirée vire au chaos quand quelqu’un est soupçonné d’avoir drogué la sangria. Une jeune femme titube, sans fin, dans un couloir à l’éclairage vert. Une autre frappe au ventre sa condisciple enceinte. C’est d’une violence telle que, pour le protéger, une des danseuses enferme son fils, le seul enfant présent, dans le local électrique du bâtiment…
« Extase puis carnage sur la piste de danse. Fasciné par les pulsions juvéniles de vie et de mort, le cinéaste signe un ovni romantico-gore stupéfiant »
– Télérama
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateur·ices.
Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily…
Si Black Swan fait le choix de dépeindre la danse classique dans ses aspects les plus sombres, cette obscurité n’est pas sans virtuosité. Darren Aronofsky pousse les stéréotypes à l’extrême. Pourtant, l’on ne peut s’empêcher de reconnaître la performance narrative et scénaristique orchestrée autour des thématiques complexes de la découverte du soi profond. Quête de liberté, de perfection et d’émancipation : à travers le personnage de Nina – pour lequel Natalie Portman remporte l’Oscar de la meilleure actrice en 2010, c’est le passage de l’enfance à l’âge adulte que le réalisateur dépeint sous le tulle, les violons et.. quelques épines noires.
– Aude Cuilhé pour Maze
Une New-Yorkaise (qui n’a pas vraiment d’appartement) espère intégrer une troupe de danse (alors qu’elle n’est pas vraiment danseuse) et se jette à corps perdu dans ses rêves, alors même que la possibilité de les voir se réaliser s’amenuise.
« Je ne suis pas encore une vraie personne », dit Frances, 27 ans. Avec ce film américain funambule et drôle, on plonge dans les tourments d’une génération qui a quitté l’adolescence depuis longtemps sans parvenir à aborder la terre ferme d’un hypothétique âge adulte. L’héroïne n’est plus étudiante, mais elle ne travaille pas. Elle ne vit plus chez ses parents, mais elle cherche toujours son chez-soi. Elle incarne cet entre-deux, autour de la trentaine, qui peut s’éterniser, devenir un destin par défaut.
– Télérama
Benigno, un jeune infirmier, et Marco, un écrivain d’une quarantaine d’années, se rendent, chacun de son côté, à un spectacle de Pina Bausch, Café Müller. Ils sont assis l’un à côté de l’autre. La pièce est si émouvante que Marco éclate en sanglots. Apercevant les larmes de son voisin, Benigno aimerait lui faire part de son émotion, mais il n’ose pas. Quelques mois plus tard, les deux hommes se retrouvent dans d’autres circonstances, à la clinique El Bosque, où travaille Benigno. Lydia, la petite amie de Marco, torero professionnel, est plongée dans un profond coma suite à un accident survenu lors d’une corrida. Benigno, quant à lui, est au chevet d’Alicia, une jeune danseuse également dans le coma. Lorsque Marco passe à côté de la chambre d’Alicia, Benigno, sans hésiter, s’approche de lui. C’est le début d’une grande amitié quelque peu mouvementée.
Pour connaître les dernières danses à la mode et être dans le coup, tous les jeunes gens se précipitent après l’école pour regarder le « Corny Collins Show » à la télé. Tracy, qui a la coiffure la plus volumineuse du quartier mais se trouve un peu grosse, époustoufle tout le monde par sa façon de danser le madison. Elle est finalement sélectionnée par le jury du show. Même ses parents sont fiers parce qu’ils font ainsi partie du « show-biz ». Mais des rivalités et des jalousies surgissent !
En Andalousie, dans un village de gitans. Deux pères ont décidé d’unir leurs enfants, Candela et José, qui sont encore adolescents. Dans l’ombre, Carmelo, un jeune garçon amoureux de Candela, est au désespoir. Mais dix ans passent et le projet s’accomplit. Carmelo n’a pas cessé d’aimer Candela. José, très peu fidèle, courtise très rapidement la belle Julia. Lors d’une rixe entre les nombreux prétendants de la belle, il est tué. Carmelo reprend espoir, mais il est suspecté et condamné à quatre ans de prison pour le meurtre de José. À l’issue de son séjour carcéral, il aime toujours Candela et la supplie enfin de l’écouter. Mais cette dernière est possédée par le fantôme de José…