La Mort en direct

C’est l’histoire d’un homme qui a une caméra greffée dans le cerveau et qui filme donc tout ce qu’il regarde. C’est l’histoire d’une femme, Katherine Mortenhoe, qui s’enfuit pour « mourir libre ». Voulant échapper aux médias, en l’occurrence une émission de télévision, elle ne sait pas qu’elle est aidée dans sa fuite par celui-là même qui la filme.

Sujet relevant du récit d’anticipation à l’époque de la sortie du film, La Mort en direct dénonce le voyeurisme de la télévision à scandale. Visionnaire, Tavernier filme en format Scope la traque de Katherine à travers les rues de Glasgow et les Highlands écossais, d’une réalité crue et sans artifices, jusqu’au face-à-face avec le reporter cynique. Surgit alors un suspense de sentiments, mené par un duo d’acteurs incandescents, Romy Schneider et Harvey Keitel, rejoints par Max von Sydow, immense, pour un final bouleversant.
-La Cinémathèque Française

La séance du 4 septembre sera présentée par Le Club de la presse et suivie d’un échange avec Thomas Mongin, producteur, créateur et médiatiseur de contenus sur internet.

Punishment Park

Dans une zone désertique du sud de la Californie, un groupe de condamnés est amené, contre la promesse de leur libération, à traverser le désert à pied, sans eau ni nourriture, pour atteindre le drapeau américain sans être capturés par les forces spéciales armées et motorisées lancées à leur poursuite.

Cela fait un moment que les fake news sont légion, que l’on questionne l’information, les nouvelles, les récits. Mais si tout ce qu’on nous raconte était bien réel ? Uchronie et dystopie se mêlent dans ce mockumentary qui met en images une paranoïa qui semble de plus en plus réaliste. Face à la complaisance et la violence qui défilent devant nos yeux, le sentiment de malaise est grandissant. Mais l’un des grands responsables ne serait-il pas le spectateur, coupable de se réfugier derrière l’irresponsabilité que confère la représentation médiatique ?
– Line Peyron, Responsable de la diffusion de Tënk

Indiscrétions

Jeune femme de la haute société de Philadelphie au caractère bien trempé, Tracy Lord s’est séparée de son premier mari, Dexter, play-boy spirituel mais un peu trop porté sur la boisson, en le jetant hors de sa propriété. Deux ans après, elle s’apprête à se remarier avec un homme d’affaires aussi aimable que fade. La veille de la noce, le retour de Dexter ajouté à la présence d’un journaliste et d’une photographe vient tout perturber.

Cukor à son meilleur réalise la comédie de remariage. Cary Grant ne se départ jamais d’un sourire narquois et de sa classe nonchalante, Hepburn déploie toute l’étendue de son jeu entre impertinence, assurance et émotion. À leur duo parfaitement rodé vient s’ajouter une troisième pointure : James Stewart – oscarisé pour sa prestation –, qui joue les catalyseurs dans un mélange d’audace et de candeur. Rarement l’adjectif « ciselé » aura aussi bien qualifié des dialogues, rarement mise en scène aura été si fluide et élégante. Une peinture, à l’humour vachard, des tropismes de classes, une vision affirmée de la femme moderne. Un chef-d’œuvre incontournable.
– La Cinémathèque Française

Ginger et Fred

Amelia et Pippo, un ancien couple de music-hall, se retrouvent après une séparation de 30 ans à l’occasion d’un show télévisé. Ils doivent reprendre leur imitation de Ginger Rogers et Fred Astaire dans un numéro de claquettes. Mais ils ont vieilli et appartiennent à un autre monde…

« Dans le rôle de Fred, Marcello Mastroianni apporte une humanité formidable. Il est chauve, elle est ridée, ils attendront longtemps les quelques secondes de gloire éphémère de leur passage télé. Ils se quitteront émus, sous le regard attendri du cinéma de Fellini. » Louis Skorecki – Libération

The Truman Show

Truman Burbank mène une vie calme et heureuse. Il habite dans un petit pavillon propret de la radieuse station balnéaire de Seahaven. Il part tous les matins à son bureau d’agent d’assurances dont il ressort huit heures plus tard pour regagner son foyer, savourer le confort de son habitat modèle, la bonne humeur inaltérable et le sourire mécanique de sa femme, Meryl. Mais parfois, Truman étouffe sous tant de bonheur et la nuit l’angoisse le submerge. Il se sent de plus en plus étranger, comme si son entourage jouait un rôle. Il se sent observé…

Dans une petite ville « de rêve », un homme ordinaire vit une existence parfaitement réglée, jusqu’à ce qu’il découvre peu à peu l’envers du décor. Une critique de l’American way of life de l’après-guerre, de la télésurveillance, de la télé-(ir)réalité, en même temps qu’une forme de documentaire sur le tournage d’un film de studio à Hollywood, par exemple avec Jim Carrey.
-La Cinémathèque Française

Tatouage

La jeune Otsuya et son amant Shinsuke fuient la maison familiale pour vivre leur amour et trouvent refuge chez Gonji, un escroc qui se prétend être leur ami mais il les trahit. Il vend la jeune fille au tenancier d’une maison de geishas qui fait tatouer sur le dos d’Otsuya une araignée à tête humaine dans le but de briser sa volonté. Le contraire se produit et le tatouage métamorphose Otsuya. Elle devient une geisha sans scrupule et extermine les hommes qui ont fait son malheur. Manipulatrice et sanguinaire, elle semble possédée par l’araignée gravée sur sa peau…

Tatouage, qui lorgne avec ironie du côté du conte moral, balance entre une fascinante démonstration d’imaginaire morbide autour de la sensualité et une dénonciation de l’intolérable dépendance de la condition féminine.
– Claudine Le Pallec Marand pour Critikat

Le Terroriste

Venise, hiver 1943. La Résistance italienne prépare un attentat contre le siège de la Kommandantur allemande. Un homme surnommé l’Ingénieur y joue un rôle déterminant. Bien que l’explosion soit meurtrière, elle n’atteint pas les cibles désirées (le commandant allemand en réchappe). Le lendemain, les autorités réagissent en menaçant de fusiller des otages si l’ingénieur n’est pas livré…

Un film extraordinaire, astre noir du cinéma politique italien
– Le Monde

Gosses de Tokyo

Un modeste employé de bureau vit dans la banlieue de Tokyo avec sa famille. Voyant leur père faire des courbettes à son patron, Ryoichi et Keiji lui demandent des explications. Face à sa réponse insatisfaisante, les deux garçons commencent alors une grève de la faim en signe de protestation…

Gosses de Tokyo est le vingt-quatrième film d’Ozu et son dernier film muet dont il tourna un remake en 1959, intitulé Bonjour (Oyaho). C’est une comédie à l’humour amer qui met en scène les relations conflictuelles entre un père et ses deux fils. A travers la malice de la mise en scène, qui capte avec un naturel déconcertant les mimiques, les rancœurs et les petits plaisirs des deux enfants, se dessine une peinture de la société japonaise et de sa rigidité. Les parents sont remis en question en tant que modèles. Le film s’achève par leur prise de conscience. Un cinéma d’insoumis beau comme du Truffaut ! « Ozu, encore fortement marqué par le burlesque et le slapstick américains, a joyeusement utilisé le couple des deux gamins, flanqués d’une bande « d’affreux jojos » particulièrement réjouissants. Du strict point de vue de l’efficacité comique, les grimaces et attitudes des deux frères sont irrésistibles, et loin de n’être qu’un cabotinage supérieur, sont l’expression même d’une authenticité saisie « sans en avoir l’air », d’une réalité retournée, comme justement chez Jean Vigo.
– Revue du cinéma.

Colargol et le Cirque Pimoulu

Programme de 4 courts métrages :

Le Concert :
Déterminé à chanter malgré les critiques de ses parents, Colargol exprime son désespoir en musique au bord de la rivière. Séduit par sa voix unique, un directeur de cirque lui propose de rejoindre sa troupe. Colargol accepte, attiré par la promesse d’un avenir où il pourrait enfin chanter librement.

Au cirque Pimoulu :
Plongé dans l’effervescence du cirque, Colargol découvre un univers fascinant mais exigeant. Il doit faire face à ses peurs et apprendre à se dépasser. Grâce au soutien de ses nouveaux amis, il surmonte ses doutes et trouve sa place sous le chapiteau, où il devient une véritable vedette.

Colargol, chanteur de cirque :
Le succès fulgurant de Colargol au cirque suscite des jalousies, notamment celle de Madame Pimoulu. Irritée par l’attention que l’ourson attire, elle se met à le traiter avec cruauté. Lorsqu’il tente de fuir, elle le fait enfermer.

La Délivrance :
À Bois-Joli, les amis de Colargol apprennent avec consternation son triste sort. Unissant leurs forces, les animaux de la forêt montent une mission audacieuse pour libérer leur camarade. À travers une série d’aventures périlleuses, ils parviennent à délivrer Colargol et à le ramener chez lui. Entouré de ses proches, l’ourson retrouve sa joie et sa passion pour la musique !

Olivia

Mademoiselle Julie, professeur dans un pensionnat de jeunes filles, est une personnalité fascinante. A tel point qu’elle en vient à jeter le trouble chez l’une de ses élèves, Olivia, dont le cœur ne tarde pas à être en émoi. L’attitude pour le moins ambiguë du professeur pousse une jeune femme, Cara, très attachée à mademoiselle Julie, à commettre l’irréparable.

« Le cinéma est aussi une affaire de femmes : Jacqueline Audry n’a cessé de l’affirmer tout au long de sa carrière. Son cinquième film, Olivia, est à redécouvrir en salles en version restaurée. Un film méconnu d’une réalisatrice oubliée qui a pourtant beaucoup œuvré pour l’affirmation du désir féminin. » (Esther Brejon)

Coup de foudre

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lena, jeune juive, se marie à un français pour échapper à la déportation. Madeleine, elle, est mariée à un homme qu’elle n’aime plus. Quand les deux femmes se rencontrent quelques années après la fin du conflit, une amitié ardente naît entre elles, une relation si dévorante qu’elle met en péril leurs vies respectives.

Une amitié fulgurante libère deux femmes de leur prison domestique, dans les années1950. Isabelle Huppert et Miou-Miou sont extraordinaires dans cette échappée belle féministe, qui n’a pas pris une ride depuis sa sortie, en 1983.

La Piscine

Lost in Frenchlation propose des séances de films français sous-titrés en anglais pour la communauté anglophone de Strasbourg, capitale européenne.

What is Lost in Frenchlation?
“Cinema is an opening to the world and we open up the world to our cinema » – Experience France’s cinema culture, without the language barrier! Lost in Frenchlation gives the international community access to the best of French cinema by organizing screenings of French films with English subtitles and independent cinemas.

“Lovers Marianne and Jean-Paul spend their vacation in a villa near St.-Tropez. The main feature of the villa is a swimming pool, stage for most of the action. After a visit Marianne invites former lover Harry and his teenage daughter Penelope to stay. Tension between the grown-ups rises especially when Jean-Paul seduces Penelope. The consequences are deadly.”

Marianne et Jean-Paul passent leurs vacances dans une ville près de St-Tropez.. L’atout du lieu est sa grande piscine, scène de la plus grande partie de l’action. Après une visite, Marianne invite à rester son ancien amant Harry et sa fille Pénélope, adolescente. La tension monte entre les adultes alors que Jean-Paul tente de séduire Pénélope. Les conséquences sont mortelles…

Tarifs habituels.

Henry & June

Paris, 1931. Anaïs Nin vit une relation stable avec son mari Hugo. Seul son journal intime connaît ses pensées les plus secrètes, ses désirs les plus inavouables. Elle rencontre alors Henry Miller, écrivain encore inconnu, et sa femme June. Ce couple représente le style de vie libérée dont elle rêve depuis toujours. Elle va alors entraîner le couple dans une relation tourmentée, en ayant une aventure avec Henry Miller, mais également en séduisant June…

Nous sommes en 1931, un vent de liberté souffle sur Paris. Un couple d’Américains s’adonne à la vie de bohème qu’offre la capitale française. Ils se nomment Henry et June Miller. Si l’écrivain et sa deuxième épouse sont les personnages centraux du film de Philip Kaufman, la jeune Anaïs Nin qui croise leur route constitue sa raison d’être. C’est de la publication posthume du journal de la fameuse écrivaine – Henry et June : les cahiers secrets (1986) – que s’inspirent Kaufman et son épouse Rose pour écrire le scénario de cette passion amoureuse et triangulaire. Henry et June se découvrent donc à travers le regard qu’Anaïs pose sur eux et dans le portrait de sa sensualité en éveil, tandis qu’elle noue avec les époux des relations physiques et intellectuelles. Maria de Medeiros, qui ressemble étonnamment à la véritable Nin, incarne cette héroïne libre et hédoniste. Face à elle, une ribambelle de talents – Fred Ward et Uma Thurman en tête, dans les rôles-titres – et des apparitions de futures stars, comme Kevin Spacey et Gary Oldman (crédité sous le nom curieux de Maurice Escargot). À sa sortie aux États-Unis en 1990, le film fut entouré d’un parfum de soufre et donna naissance à une nouvelle catégorie de classification, le NC-17, échappant ainsi au redouté classement X. Les critiques de l’époque furent d’ailleurs nombreuses à remarquer la stylisation délicate des scènes sexuelles ainsi que la vision onirique de Paris, photographiées avec brio par Philippe Rousselot.
– Elsa Colombani

L’Echelle de Jacob

Dans le cadre du double programme Guilty Pleasures et couplé au film L’enfant du diable.

Un ancien combattant de la guerre du Vietnam est sujet à d’atroces visions. Il va tenter de percer les secrets de son passé et de résoudre son traumatisme mais, pour cela, il doit dissocier réalité et hallucinations fantasmagoriques.

Interdit aux moins de 12 ans.

Le Gouffre aux chimères

Billy Wilder

US1H511952


Cycle #22 Breaking NewsVersion restaurée


Charles Tatum, journaliste sans scrupules, va exploiter un scoop. Au Nouveau-Mexique, Léo Minosa est coincé au fond d'une galerie effondrée. S'arrangeant pour être le seul journaliste sur le coup, il va persuader le shérif de choisir la formule de sauvetage la plus lente. Tatum va devenir l'amant de la femme de la victime et poussera l'hypocrisie jusqu’à devenir l'ami de Léo.

Une sorte de vision de l’enfer sur Terre, d’autant plus effrayante que n’y sont finalement décrits que des comportements que l’on aurait envie de qualifier de quotidiens, voire de naturels… (…) Une œuvre visionnaire, dérangeante, extrêmement mal comprise à sa sortie et dont le temps n’a fait qu’exalter la virulence et la pertinence du propos.
Antoine Royer, DvdClassik

Charles Tatum, journaliste sans scrupules, va exploiter un scoop. Au Nouveau-Mexique, Leo Minosa, un Indien, est coincé au fond d’une galerie effondrée. S’arrangeant pour être le seul journaliste sur le coup, Tatum va persuader le shérif de choisir la formule de sauvetage la plus lente. Tatum va devenir l’amant de la femme de la victime et poussera l’hypocrisie jusqu’à devenir l’ami de Leo.

Prête à tout

Gus Van Sant

US1H422015


Cycle #22 Breaking NewsVersion restaurée


La jeune et séduisante Suzanne Stone est prête à tout pour réaliser son rêve : devenir une présentatrice vedette à la télévision. Elle a épousé Larry, qui l'aime sincèrement, avant tout pour pouvoir vivre confortablement grâce à la fortune de sa belle-famille. Quand ce dernier émet l'envie d'avoir des enfants, Suzanne décide de se débarrasser de lui. Pour arriver à ses fins, elle séduit un jeune garçon dérangé, Jimmy, et le charge de tuer son époux avec l'aide de deux de ses amis…

En acceptant la commande de Columbia Pictures d’adapter ce livre pour le grand écran, après l’échec de Even Cowgirls Get the Blues, Gus Van Sant n’imagine pas le tournant que ce long-métrage va offrir à sa carrière. Prête à tout est le film des premières fois pour le réalisateur de Drugstore Cowboy : premier film de studio, première adaptation d’un fait divers, première mise en scène d’un scénario dont il n’est pas l’auteur, premier film de genre, premier gros budget, premier gros succès. Le film va métamorphoser le cinéaste indépendant en habile artisan hollywoodien et lui offrir cette liberté, inédite dans le cinéma américain, d’osciller à sa guise entre le mainstream de qualité – Will Hunting, À la rencontre de Forrester – et le courant indé flirtant avec l’expérimental suscitant l’admiration de la critique – Psycho, Gerry, Elephant.
-Estelle Bayon pour Critikat

Pour atteindre son rêve et devenir une star du petit écran, Suzanne est prête à tout. Même à faire disparaître son mari…