Deux hommes devisent sur un banc, quand passe une femme hébétée. Francis explique que c’est sa fiancée, et qu’ils ont vécu l’horreur : La fête foraine étant en ville, le Dr. Caligari voulait y exhiber Cesare, un somnambule doué de voyance. Le fonctionnaire qui lui refusa l’autorisation fut retrouvé mort. Puis le médium prédit le décès de son ami Alan, qui survint peu après. Francis, se mit à surveiller Caligari, qu’il suspectait de meurtres…
Tourné après le trauma de 14-18, quintessence de l’expressionnisme allemand, le film est un cauchemar éveillé. Dans des décors déstructurés aux perspectives instables, réminiscences des tranchées, Cesare, sous le joug d’une autorité brutale et irrationnelle, symbolise l’homme ordinaire conditionné à tuer, tel un soldat.
La séance du Vendredi 14 novembre à 21h sera présentée par Bernard Eisenschitz, historien et critique de cinéma français.
Pendant la Première Guerre mondiale, Hardt et son U-boot sont dépêchés en secret dans les Orcades où mouille la Royal Navy. Dans le même temps, l’institutrice venue prendre son poste sur les îles est enlevée et remplacée par une autre femme. C’est elle qui transmet à Hardt l’ordre de couler la flotte britannique. D’autres instructions suivront, données par Ashington, un traître à la solde des Allemands. Hardt, attiré par l’espionne, devient jaloux quand il la voit embrasser Ashington.
Première collaboration du duo Powel-Pressburger qui jamais ne caractérisera ses personnages selon leur camp. Entre des Allemands à l’esprit camarade et des traîtres anglais peu avenants, difficile de prendre parti, plongé que l’on est seulement dans la tourmente d’un drame humain.
La séance du jeudi 13 novembre à 19H30 sera présentée par Bernard Eisenschitz, historien et critique de cinéma français.
En 1815, au Congrès de Vienne, tous les grands d’Europe, récents vainqueurs de Napoléon, sont réunis pour organiser la paix. Profitant de cette concentration de beau monde, une gantière nommée Christel se fait de la publicité en jetant bouquets et cartes de visite dans les voitures royales. Le tsar Alexandre le reçoit à la tête. Christel est arrêtée. Condamnée à 25 coups de canne, elle est relaxée sur ordre du tsar tombé amoureux d’elle. Metternich, en difficulté, et qui voudrait tenir le Russe à l’écart des débats, tente d’exploiter la romance à son avantage…
Le doublage n’étant pas courant en 1931, le film a été tourné en versions anglaise et française, parallèlement à la version allemande. Somptueusement produit, c’est un sommet du cinéma musical allemand.
La séance du Samedi 15 novembre à 14h30 sera présentée par Bernard Eisenschitz, historien et critique de cinéma français.
En 1690, le Roi Jacques II fait exécuter Lord Clancharlie qui l’a insulté, et vend son fils Gwynplaine à des bohémiens qui lui fendent la bouche d’un coup de couteau afin qu’il affiche un sourire permanent et se moque à jamais de son père insensé. Gwynplaine s’enfuit et sauve du froid un bébé aveugle, Dea. Il devient un clown célèbre, et seule Dea, aveugle, n’est pas rebutée par son apparence. Quand son origine noble ressurgit, la Reine Anne veut le réhabiliter. Mais ses biens légitimes sont aux mains de la perverse duchesse Josiana…
Le jeu d’acteur de Conrad Veidt est sensationnel. L’homme qui rit a bien sûr engendré le Joker de Batman, mais quand il se penche sur Olga Baclanova, col relevé et cachant ses dents, c’est déjà aussi le Dracula de Bela Lugosi.
La séance du dimanche 16 novembre à 14h30 sera présentée par Bernard Eisenschitz, historien et critique de cinéma français.